Au Forum de la mer, l’écologie sur le front

Essor d’un tourisme éco-responsable, projet de port en eaux profondes… Ce lundi, se termine, à Bizerte, une manifestation consacrée à «l’économie bleue», un secteur encore balbutiant. Le pari : développer tout en jugulant une pollution déjà alarmante.

C

arthage a assis sa suprématie méditerranéenne sur sa marine. Vingt-six siècles plus tard, la Tunisie est devenue «un pays tourné vers ses terres, si bien qu’aujourd’hui, nous n’avons même plus de marine marchande», s’emporte Néji Jalloul, historien et président de l’Institut tunisien des études stratégiques (Ites), initiateur du premier Forum de la mer à Bizerte (dans le nord du pays), qui se termine ce lundi. Un chiffre résume ce désintérêt : un Tunisien consomme 11,5 kg de poissons par an, contre une moyenne de 20 kg dans les pays méditerranéens.

L’Ites élabore en ce moment une étude sur l’«économie bleue», qui englobe les activités liées aux étendues marines et aquatiques ainsi qu’à leurs ressources naturelles. Aujourd’hui, ce secteur représente 12 % du PIB tunisien et Néji Jalloul table sur 30 % d’ici cinq ans. Invitée à réfléchir aux outils pour préserver l’environnement marin, l’association Notre Grand Bleu a plaidé pour l’essor d’un tourisme éco-responsable. Elle a fait des îles Kuriat, au large de Monastir, à 170 kilomètres au sud de Tunis, son laboratoire. Mise en place de sentiers sous-marins pour les plongeurs, sauvegarde des œufs de tortues ou accueil de missions scientifiques : l’association se démène pour que la Méditerranée ne soit plus synonyme de séjour tout compris dans un hôtel avec plage privatisée. «Le tourisme maritime écologique est une vraie opportunité pour la diversification du secteur. Les choses bougent. L’an dernier, nous avons réussi à classer quatre aires maritimes protégées», se félicite Ahmed Ghedira, cofondateur de l’association et adjoint à l’environnement à la mairie de Monastir.

éléments radioactifs

Si le forum a fait une place importante à l’environnement, le «business as usual» (...)

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