Au conseil de Paris, le « Dati Show » sur le voyage polémique d’Anne Hidalgo à Tahiti

POLITIQUE - « Le Dati Show ». Anne Hidalgo n’a pas apprécié les reproches de Rachida Dati au conseil de Paris du mardi 14 novembre. Après un voyage à Tahiti qui a fait polémique, la maire de Paris a eu le droit à des réflexions de la part de l’opposition lors des débats sur les orientations budgétaires, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article.

La présidente de « Changer Paris » a fustigé l’attitude de l’édile qu’elle qualifie de « désinvolte ». « Votre désinvolture, c’est la même d’ailleurs qui vous coûte très cher, si l’on peut dire, dans le cadre de votre voyage alibi à Tahiti, dont apprend encore ce matin que vous avez bénéficié d’un hélicoptère alors même que vous faisiez croire que vous étier en train de faire du vélo sur une piste cyclable parisienne », a argué Rachida Dati.

« Si vous trouvez trace d’un hélicoptère, prévenez-moi parce que je n’en ai pas vu », s’est défendue Anne Hidalgo, avant de dénoncer les « attaques permanentes » de son opposante. « Vous avez convoqué la presse pour qu’il y ait un show », a-t-elle regretté. « Les électeurs tranchent, en l’occurence ça fait quand même 20 ans qu’ils tranchent en dehors de ce que vous leur proposez », a-t-elle répliqué.

« Notre nouveau Bougainville »

Rachida Dati n’était pas la seule de son groupe à faire référence au voyage. « Lorsque revient chaque année le débat d’orientation budgétaire de la ville de Paris, je ne peux m’empêcher de faire le parallèle avec un autre retour très attendu, pas celui de notre nouveau Bougainville revenu des îles du Pacifique, mais celui du Beaujolais nouveau », a glissé le maire du 17e arrondissement Geoffroy Boulard durant son intervention.

David Alphand a cité le voyage comme un exemple d’économies qu’aurait pu faire la mairie. « Quand Madame Hidalgo demande aux Parisiens de se serrer la ceinture, elle serre sa ceinture avant de s’envoler pour Tahiti », a raillé le conseiller de Paris.

L’adjoint d’Anne Hidalgo l’a soutenue lors de sa prise de paroles : « C’est vrai qu’il y a eu de la confusion argent public, argent privé dans cette ville, on le sait c’était le Paris des années 90 », a pointé Paul Simondon en référence à Jacques Chirac et l’affaire des emplois fictifs. Il a évoqué l’évolution des dispositifs de déontologie et insisté sur l’importance des voyages diplomatiques pour faire rayonner la capitale.

« Je considère que les sujets qui ont été doucement évoqués, mais avec un teasing peu subtil qui nous font comprendre qu’en questions d’actualité demain (ce mercredi 15 novembre, ndlr), nous auront la suite du sketch », croit-il savoir.

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