Au CentQuatre, Un spectacle qui fait le jobs

De Steve Jobs, on retient surtout la figure du conférencier habile, debout seul en scène, tenant dans la main un objet de taille variable qui se vendra bientôt par millions. Dans Citizen Jobs, Jean-François Peyret part de cette image pour explorer, non sans fascination, la mythologie qui la sous-tend. L’affaire relève du tour de passe-passe, entre énigme zen et calembour amusé qui du digital conduit à la prestidigitation - à moins que ce ne soit l’inverse - animée par ce maître en manipulations diverses qu’est Jos Houben, comédien hors pair. Jos est donc Jobs, rejeton adopté fuyant l’université pour, d’acid trip en gourou indien, faire fortune en un temps record. Sans livrer le secret d’une figure aujourd’hui encore énigmatique, ce portrait en forme de puzzle - où il est forcément question de pommes - convainc par la légèreté avec laquelle il expose, comme qui dirait l’air de rien, une archéologie en accéléré de l’ingéniosité humaine. H.L.T. Photo Maëlla-Mickaëlle Maréchal

«Citizen Jobs», de et par Jean-François Peyret, avec Jos Houben. Jusqu’au 15 mars au Centquatre, 75 019.



Retrouvez cet article sur Liberation.fr

«Médail décor», décalé à l’oral
Milo Rau : «La violence me préoccupe depuis toujours»
«Saga» : Jonathan Capdevielle, voix à suivre
A Bagnolet, Fréhel toute gouaille dehors
«La Bête dans la jungle» : Marguerite Duras, couple double