Au Cap-Vert, Salif Keïta veut plus de musique et moins de politique

Pour cette 13ème édition le saxophoniste Steve Coleman, les Ghanéens de Santrofi ou encore l’Afro Cuban Jazz projet se sont succédés sur scène. Une autre pointure de l’Afrique était sur scène : le Malien Salif Keita, très décrié par certains pour son soutien à la junte à Bamako, jouait pour la première fois de sa carrière au Cap-Vert.

Avec notre envoyé spécial à Praia, Guillaume Thibault

Producteur de Cesaria Evora, José Da Silva a créé le Kriol Jazz Festival à Praia, la capitale. Un évènement réputé où de grands nom du jazz et des musiques du monde se sont produits.

Comme un acteur politique, c’est lors d’une conférence de presse dans un grand hôtel que Salif Keita s’est exprimé. Et a indiqué qu’il ne souhaitait pas évoquer les questions politiques.

« Je tiens à dire que je n'aime pas tellement parler de la politique africaine parce que les gens ne savent pas ce qu'il se passe en Afrique. Et quand tu parles, ça te retombe sur la gueule. Je préfère ne pas en parler », a-t-il dit.

Pour son premier concert au Cap-Vert, Salif Keita a évoqué Cesaria Evora car il a enregistré la chanson Yamoré avec la diva en 2002. À 74 ans, le chanteur malien, qui a dû annuler un concert à Abidjan en novembre dernier, estime que la musique, l’art ont un rôle à jouer : « la musique est un médicament : elle soigne, elle fait oublier. C'est comme de l'oxygène. Heureusement, qu'elle existe. »

Entouré par onze jeunes musiciens exceptionnels, son concert restera dans les annales du Kriol Jazz Festival.


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