Au cœur du feuilleton russe, un ex-conseiller de Trump invoque le droit au silence

L'ancien conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, Michael Flynn, personnage central dans l'affaire de l'ingérence présumée de la Russie dans la présidentielle, le 11 décembre 2016 à New-York

Limogé en février par la Maison Blanche pour avoir menti sur ses contacts avec la Russie, l’ancien général Michael Flynn refuse de coopérer avec une commission du Sénat. Il est également accusé d’avoir menti au Pentagone.

C’est un épisode de plus dans l’interminable feuilleton russe. Et il risque d’alimenter les soupçons qui pèsent sur l’entourage de Donald Trump. L’éphémère conseiller à la sécurité nationale du président américain, Michael Flynn, a invoqué lundi son droit au silence pour refuser de fournir au Congrès des documents relatifs à ses liens avec la Russie. Outre le FBI, plusieurs commissions parlementaires enquêtent en effet sur l’ingérence présumée de Moscou dans la campagne présidentielle (via notamment le piratage des e-mails du parti démocrate) et sur une possible collusion entre des membres de l’équipe Trump et des proches du Kremlin.

5e amendement

Après avoir tenté sans succès de les obtenir volontairement, la commission du Renseignement du Sénat avait ordonné le 10 mai à l’ancien général Flynn de lui fournir une série de documents. Parmi eux: une liste de toutes ses rencontres et communications avec des responsables russes, ainsi que des détails sur toutes ses conversations avec l’équipe Trump liées de près ou de loin à la Russie pendant toute la durée de la campagne.

Comme l’y autorise la loi américaine, Michael Flynn a informé le Congrès, via une lettre de ses avocats révélée par Associated Press, qu’il refusait de fournir les documents concernés. Le 5e amendement de la Constitution, invoqué par l’ancien général, stipule qu’une personne ne peut être contrainte à «témoigner contre elle-même». Sous-entendu, à fournir des éléments susceptibles d’être plus tard retenus contre elle. «Le contexte dans lequel la commission a appelé le général Flynn à produire des documents indique clairement que celui-ci a une crainte raisonnable que tout témoignage qu’il fournira pourrait être utilisé contre lui», justifient ses avocats.

30 000 euros

Limogé mi-février par (...)

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