Claude Puel, au but du compte

Droit et obsédé par le foot, l’entraîneur français a su se faire une place en Premier League anglaise.

«Un portrait ? Je ne suis pas assez intéressant pour ça !» Au téléphone, Claude Puel, l’entraîneur de Leicester, ne minaude pas. «Si je fais ce métier, c’est pour être considéré. Je ne me fabrique pas un personnage pour attirer les caméras. Dans ce job, on est en première ligne, on prend des coups, c’est usant», poursuit l’ancien cornac de Nice. En ce jeudi d’hiver, il répond à une dizaine de journalistes anglais venus l’interroger pour la conférence de presse de fin de semaine. Homme tronc sur estrade en hauteur : costume noir et chemise blanche, jean foncé et baskets noirs.

Dans les entrailles du King Power Stadium, il ouvre ensuite la marche jusqu’à son «bureau». Une sorte de living à néons avec écran plat et bar copieux, destiné à recevoir des collaborateurs et le coach adverse à l’occasion du pot d’après-match, un rite séculaire outre-Manche. «Cela se perd un peu, on est tous pressés», dit-il.

Depuis juin 2016 et sa signature à Southampton, le Tarnais évolue en Premier League, le championnat le plus populaire du monde, à défaut d’être le meilleur, un privilège dévolu à l’Espagne. Les démiurges du jeu y travaillent (presque) tous. Les Conte, Mourinho, Klopp, Wenger, Guardiola reçoivent des émoluments à la hauteur de leur ego boursouflé. Celui de Puel est estimé à 2,8 millions d’euros par saison quand les deux entraîneurs de Manchester, Mourinho à United et Guardiola à City, émargeraient au-dessus de 15 millions d’euros.

Depuis sa naissance à Castres, l’existence de Puel repose sur une suite de malentendus. Footballeur grandi sur une terre de rugby, sa mère, fonctionnaire, préfère qu’il tâte de la balle ronde plutôt que de s’échiner à apprivoiser les caprices de l’ovale, le sport de son père, ouvrier. «Par peur des blessures», un comble pour celui qui va incarner l’esprit guerrier à Monaco, où il signe à l’adolescence en 1977. Il débute en pro deux ans plus tard. (...)

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