Au Burkina Faso, les sites touristiques aussi sont victimes de l’insécurité

La région des Cascades [dans le sud-ouest du pays], chef-lieu Banfora, est l’une des 13 régions administratives créées en 2001 au Burkina Faso. Le relief de cette région offre des paysages pittoresques, objet d’attraction de nombreux touristes. Sur les 17 communes que compte la région, 12 ont des sites touristiques. La commune rurale de Douna, dans la province de la Léraba (Sindou), est l’une de ces communes qui a un site touristique.

Une histoire prestigieuse

Il s’agit des cavernes de Douna. Située à 5 kilomètres au nord-est de Douna (chef-lieu de la commune), dans le village de Monsona. Cette merveille de la nature, étendue sur 1 kilomètre carré, a été depuis des siècles un refuge des populations environnantes en temps de guerre.

“Dans le temps, lorsqu’il y avait un affrontement, comme ce fut le cas de l’invasion de Samory Touré [fondateur au XIXe siècle de l’empire Wassoulou, qui s’étendait des régions méridionales de l’actuel Mali jusqu’aux régions forestières de Guinée] et de Babemba [roi du royaume du Kenedougou au XIXe siècle, il mena une résistance armée aux forces coloniales françaises], le peuple turka [présent seulement au Burkina Faso] se réfugiait dans ces cavernes”, explique le chef du village de Monsona, Fako Kara.

Le chef de village de Douna, Mondjon Soura, par la voix de son porte-parole, embouche la même trompette. “En son temps, s’il y avait une attaque, on se réfugiait dans ces cavernes pour mieux se préparer et se défendre”, fait savoir le garant des us et coutumes de Douna.

Selon le guide touristique et promoteur du site, Dounfalmy Son, si l’on se fie au récit des anciens, ces cavernes étaient un lieu de refuge du peuple turka [et] un lieu de repli tactique pour tout risque d’attaque de l’ennemi.

“Les cavernes de Douna sont une forteresse naturelle dans la province de la Léraba. C’est vers le XIXe siècle que cette forteresse a été découverte. Ce qui fait la richesse des cavernes, c’est le passage des guerriers comme Samory Touré par exemple, selon l’histoire qui a été contée”, explique le directeur régional par intérim de la culture, des arts et du tourisme des Cascades, Blagnima Ouattara.

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