Au Burkina Faso, Kaboré élu président dès le 1er tour

Le candidat Roch Marc Christian Kaboré salue ses militants pendant un meeting de campagne à Bobo Dioulasso, dans l'ouest du Burkina Faso, le 8 novembre 2015

Il n'y aura pas de second tour au Burkina Faso : Roch Marc Christian Kaboré a rassemblé 53,49% des voix dès le premier, selon les résultats provisoires.

Pendant la campagne pour la présidentielle au Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré a martelé qu’il ferait «un coup KO», qu’il gagnerait dès le premier tour. Seul, face à tous les autres candidats à l’élection présidentielle lors de cette élection qualifiée d’historique. Pari réussi : il a rassemblé 53,49% des voix, selon les résultats provisoires. Son principal rival, Zéphirin Diabré est à 29,65%, le suivant à 3,09%.

Toute la journée de lundi, le Burkina Faso a retenu son souffle avant la publication des résultats provisoires. Une attente fastidieuse à mesure que la Céni, la commission électorale, égrainait des résultats, centre de compilation après centre de compilation. A la vue des premiers résultats partiels, il a semblé que la question ne serait pas de savoir qui participerait au second tour, mais s’il allait y en avoir un. Au fil de la journée, le sentiment s’est transformé en certitude. Roch Marc Christian Kaboré a largement dominé ses adversaires.

Au siège du MPP (Mouvement du peuple pour le progrès de «Roch»), on était persuadé de la victoire bien avant la publication des résultats provisoires. Dans un couloir du siège de campagne, Salifo Tiemtoré, secrétaire à l’organisation du parti, montrait ses textos reprenant les résultats locaux venus de tout le pays. Le parti a compilé lui-même ses résultats. Et, «vers midi, on a eu la certitude qu’on était au-dessus des 50%», confiait-il. «Nos adversaires nous ont sous-estimés».

Non loin, au siège de l’UPC (Union pour le changement) de Zéphirin Diabré, le plus sérieux rival à la présidentielle et qui était le chef de file de l’opposition, la déconfiture était difficile à déglutir. «Nous savons que notre candidat va gagner, donc on gagne, on gagne, on gagne !», s’époumonait Moussa Billa, un militant, comme si sa volonté pouvait changer le cours des choses. A (...)

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