Au Burkina Faso, le groupe russe Nordgold à l’assaut d’un nouveau gisement d’or

Présent en Guinée, en Russie et au Kazakhstan, le groupe russe Nordgold pousse ses pions au Burkina Faso. Déjà exploitant de trois gisements dans le nord du pays, il s’est vu octroyer un permis d’exploitation pour une durée de quatre ans à Yimiougou (région du Centre Nord), selon le compte rendu du conseil des ministres du 7 décembre.

“Les réserves minières du gisement de Yimiougou sont estimées à 1,501 million de tonnes de minerais, indique le site Mines Actu Burkina. [La] production totale [est] estimée à 2,53 tonnes d’or.” Elle devrait contribuer au budget de l’État à hauteur de 5,3 milliards de francs CFA [8,1 millions d’euros] tandis que 648 millions de francs CFA [environ 1 million d’euros] seront reversés au fonds minier de développement local, selon ce média.

Yimiougou est situé à 140 km au sud-ouest de Taparko, et dans une zone moins exposée aux attaques des groupes armés terroristes que cette autre localité du Centre Nord où Nordgold exploitait un autre site aurifère jusqu’au mois d’avril. Le groupe russe y a suspendu ses activités en raison des “incursions terroristes sur le site et des problèmes d’accès au site”, précise L’Économiste du Faso. “ [Début] octobre 2022, Bouroum, un site satellite de Taparko, a connu une attaque ayant entraîné la mort de quatre personnes.”

Six projets miniers fermés

Les réajustements opérés pour accroître la sécurisation des sites, des personnels et des convois de ravitaillement, se répercutent cependant sur les coûts de fonctionnement, ajoute l’hebdomadaire. Résultat, ces “investissements augmentent les dépenses d’exploitation […] et réduisent les marges imposables par l’impôt”.

Six projets miniers ont été fermés au Burkina Faso en raison de l’insécurité, rappelle quant à lui Mines Actu Burkina. Le manque à gagner pour l’État est estimé à 25 milliards de francs CFA [38 millions d’euros].

Premier produit d’exportation depuis 2009 devant le coton, l’or est un pilier de l’économie du pays. “Le secteur minier burkinabè, c’est deux tiers des recettes d’exportation, 12 % du PIB et c’est au moins 20 % des recettes fiscales, soit un quart des recettes du budget de l’État, résume L’Économiste du Faso. La production d’or génère 10 000 emplois directs et 51 000 emplois indirects.”

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