Au Brésil, «Masterchef Junior» déchaîne le harcèlement sur une mineure

Masterchef Junior diffuse sa première saison au Brésil.

Les commentaires sexuels adressés sur les réseaux sociaux à une candidate de 12 ans suscitent un débat national sur le harcèlement des enfants.

Dans l’édition brésilienne de Masterchef Junior (la version française a connu trois saisons sur TF1, de 2011 à 2013), un bandeau en surimpression assure : «Mineurs sous la surveillance permanente de responsables.» Mais ce que n’avait pas prévu la chaîne Bandeirantes TV (surnommée «la Band»), c’est que le danger viendrait non pas d’une casserole bouillante, mais des réseaux sociaux. Et le scandale avec. Dès l’émission inaugurale de la première saison, fin octobre, une des quatorze finalistes, Valentina, 12 ans, a fait le buzz avec des compliments sur son physique, mais aussi un grand nombre d’allusions sexuelles.

Ce déchaînement pédophile a révolté la journaliste de São Paulo Juliana de Faria, qui anime le blog féministe Think Olga. Elle a lancé deux jours plus tard sur Twitter un appel aux témoignages, sous hashtag #PrimeiroAssedio, «premier harcèlement». En quelques jours, des dizaines de milliers de messages lui sont parvenus, racontant la violence verbale exercée par des adultes contre des enfants, violence qui parfois est allée jusqu’au viol. La franchise avec laquelle les internautes ont exprimé leurs fantasmes en dit long sur leur sentiment d’impunité.

Opération «Chega de fiu-fiu»

Le blog de la journaliste est depuis longtemps en guerre contre les cantadas, ces saillies masculines lancées à des passantes. Souvent attribuée aux ouvriers du bâtiment (on parle de «cantadas de pedreiro», «compliments de maçons»), cette pratique est répandue dans tout le pays, et concerne toutes les classes sociales. En France, ces commentaires grossiers sont recensés sur le site Paye ta Shnek.

Pour les combattre, Juliana de Faria a lancé en mai la campagne «Chega de fiu-fiu» («ça suffit le fiu-fiu») onomatopée qui traduit un sifflement admiratif et lubrique. Lors de la présentation de l’opération, elle expliquait : «Dans les rues du Brésil, (...)

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