Au Brésil, une grève de policiers déclenche une flambée de meurtres

Des épouses de policiers militaires les empêchent d’accéder à leur poste, à Rio ce vendredi.

Les forces de l’ordre dénoncent les bas salaires dans un pays en crise. Faute de maintien de l’ordre, les violences ont entraîné plus de 120 morts.

Un vent de panique souffle sur le Brésil. Après la grève de la police dans l’Etat d’Espirito Santo, dont les villes sont transformées depuis une semaine en cités fantômes, l’Etat de Rio, le deuxième en population du pays, redoutait vendredi une contamination du mouvement. A Vitória et Vila Velha (Espirito Santo), les effectifs de la police militaire (PM) ont cessé le travail lundi, pour obtenir des augmentations de salaires après sept ans de stagnation. A 780 euros mensuels, ils se disent les moins bien payés du Brésil. N’ayant pas le droit de grève, en tant que militaires, ils ont employé un subterfuge : leurs épouses et proches ont symboliquement bloqué les accès aux casernes.

L’absence de patrouilles de police a engendré une vague de criminalité : magasins pillés, autobus rançonnés, voitures brûlées… Le bilan non officiel s’élevait jeudi soir à 121 homicides. Les transports publics ont été paralysés, les écoles et les commerces fermés, et la population restait terrée chez elle. Jeudi, l’intervention d’autres forces de maintien de l’ordre a permis une relative accalmie, mais seulement 20 % des commerces ont pris le risque de lever le rideau de fer.

Tour de vis.Les négociations salariales ouvertes n’ont débouché sur aucun accord. Les policiers demandent une revalorisation de 47 % des salaires, dont 20 % avec effet immédiat. Et les autorités régionales se retranchent derrière la loi de responsabilité fiscale, en vigueur depuis 2000, qui les contraint à respecter un plafond dans les dépenses publiques.

Pour le chercheur Gaspard Estrada, directeur exécutif de l’Observatoire politique de l’Amérique latine et des Caraïbes (Opalc), cette situation illustre les difficultés à équilibrer les comptes des 27 Etats qui forment la République fédérative du Brésil. «La Constitution de 1988 leur a confié la responsabilité du maintien de (...)

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