Attribution des fréquences TNT : L’Express dépose une candidature in extremis

Le groupe L’Express a fait ce mercredi 15 mai l’annonce surprise de sa candidature à une des 15 fréquences de la télévision numérique terrestre. (Photo archive dans une régie d'un studio d'Euro Média Group le 22 novembre 2010 à la PLaine Saint-Denis.)
ERIC PIERMONT / AFP Le groupe L’Express a fait ce mercredi 15 mai l’annonce surprise de sa candidature à une des 15 fréquences de la télévision numérique terrestre. (Photo archive dans une régie d'un studio d'Euro Média Group le 22 novembre 2010 à la PLaine Saint-Denis.)

MÉDIAS - Bientôt des petits nouveaux à la télé ? Le groupe L’Express, qui comprend le magazine éponyme, a fait ce mercredi 15 mai l’annonce surprise de sa candidature à une des 15 fréquences de la télévision numérique terrestre (TNT) remises en jeu cette année par le régulateur de l’audiovisuel, l’Arcom. Le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky s’est aussi porté candidat et le quotidien breton Ouest France serait également tenté de se lancer sur petit écran, selon le média La Lettre.

« Nous avons pris la décision de faire de L’Express une marque multimédia. Nous avons déposé un dossier de candidature hier soir pour une chaîne qui s’appellera L’Express TV », a déclaré le président de L’Express, Alain Weill, devant la presse.

Talk show et magazines sur les sciences

« Dans notre projet de transformation, aller vers l’image est aujourd’hui indispensable », a ajouté l’homme de médias. La chaîne linéaire s’accompagnerait d’une plate-forme digitale, L’Express TV+, comme vous pouvez le lire dans le communiqué ci-dessous.

« Notre projet est une chaîne thématique qui repose sur trois piliers : un grand talk show d’infodivertissemement (diffusé en prime time à 21h, NDLR), des documentaires et magazines sur l’histoire contemporaine et des documentaires et magazines sur les sciences », a précisé l’ancien patron de NextRadio TV, qui avait créé BFMTV en 2005.

Le groupe L’Express est à la recherche de nouveaux relais de croissance. Alain Weill, 63 ans, est propriétaire de 100% du capital du groupe depuis septembre, après le rachat des 49% du capital encore détenus par le groupe Altice, pour un montant non divulgué.

Daniel Kretinsky veut élargir son emprise à la télé

Autre annonce surprise : le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky est, lui aussi, candidat à l’une des quinze fréquences de la TNT.

Dans l’Hexagone, l’homme d’affaires de 48 ans, contrôle notamment le groupe de presse CMI France, qui est en train de vendre le magazine Marianne, la maison d’édition Editis et le distributeur Casino. Il détient également une participation de 5% dans le groupe TF1. Contacté par l’AFP, CMI France n’a pas fait de commentaires.

À la tête d’un petit empire médiatique dans son pays et d’un puissant groupe énergétique, Daniel Kretinsky a massivement investi en France ces dernières années.

Depuis 2018, il a racheté les magazines du groupe Lagardère Active (dont Elle et Télé 7 jours) et Marianne, qu’il est en train de vendre au groupe Otium de Pierre-Édouard Stérin. En novembre, il a mis la main sur le numéro deux de l’édition Editis, cédé par Vivendi. Le magnat tchèque a également lancé l’hebdomadaire « Franc Tireur », acquis 45% du média vidéo Loopsider, plus de 5% du groupe TF1, et est entré au capital de la boîte de production de podcasts Louie Media.

Ce mercredi était la date butoir pour déposer un dossier de candidature auprès de l’Arcom. Les nouveaux titulaires des 15 fréquences seront choisis en juillet.

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