Les attentats du 13 novembre relancent le débat sur la cryptographie

Lors de l'exposition «Cryptography» à Saint-Petersbourg en octobre.

Alors même qu'aucun élément sur les moyens de communication employés par les terroristes n'a encore été révélé, la controverse sur le chiffrement resurgit en force aux Etats-Unis.

Ça n’aura pas traîné : moins de soixante-douze heures après les attentats de Paris et de Saint-Denis, la question du chiffrement des communications électroniques a refait surface aux Etats-Unis. Dès lundi, Michael Morell, ancien directeur adjoint de la CIA, réclamait sur CBS «un nouveau débat public». Et n’hésitait pas à mettre en accusation Edward Snowden, dont les révélations sur l’espionnage massif pratiqué par la NSA ont poussé nombre d’entreprises du numérique à renforcer la sécurité de leurs infrastructures et de leurs services. L’actuel directeur de la CIA, John Brennan, lui a emboîté le pas lors d’un débat au Center for Strategic and International Studies, parlant d’un «signal d’alarme». De son côté, Jeb Bush, candidat à l’investiture républicaine pour la présidentielle américaine de 2016, demande le rétablissement des pouvoirs de la NSA, dont le programme de collecte de métadonnées téléphoniques sur le sol américain a été limité cet été.

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Une controverse ancienne

«Avec plus de 120 personnes tuées la semaine dernière à Paris et des dizaines d’autres sérieusement blessées, les responsables gouvernementaux sont déjà en train d’invoquer le cas de la Ville-lumière contre la cryptographie», écrit Wired. La controverse, ancienne, a été réactivée à l’automne 2014 par le renforcement du chiffrement des données sur les smartphones équipés d’iOS (Apple) et Android (Google). Le procureur de Paris, François Molins, avait d’ailleurs accusé — cet été dans une tribune collective dans le New York Times, puis en septembre dans une interview à l’Express ces «nouveaux téléphones» de «rendre la justice aveugle». Et plaidé pour «contraindre», si besoin, les acteurs du numérique à proposer «un dispositif […] permettant d’accéder aux données (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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