Attentat de Moscou : deux mois après les faits, la Russie reconnaît enfin la responsabilité de Daesch

Des agents des forces de l’ordre russes marchent sur le site d’une attaque à l’arme à feu contre le Crocus City Hall à Krasnogorsk, à l’extérieur de Moscou, le 23 mars 2024.
STRINGER / AFP Des agents des forces de l’ordre russes marchent sur le site d’une attaque à l’arme à feu contre le Crocus City Hall à Krasnogorsk, à l’extérieur de Moscou, le 23 mars 2024.

INTERNATIONAL - Moscou poursuit son enquête. Pour la première fois depuis l’attentat du Crocus City Hall, qui a fait au moins 144 morts le 22 mars, la Russie a attribué vendredi 24 mai la coordination de l’attaque à l’État islamique du Khorasan. Moscou maintien cependant ses accusations contre l’Ukraine.

« Au cours de l’enquête (...), il a été établi que les préparatifs, le financement, l’attaque et le retrait des terroristes ont été coordonnés via internet par des membres du groupe Province de Khorasan », branche afghane de l’EI, a déclaré le directeur des services russes de sécurité (FSB), Alexandre Bortnikov, cité par l’agence RIA Novosti.

Le 22 mars, des hommes armés avaient ouvert lAlexandree feu au Crocus City Hall, une salle de concert à la périphérie nord-ouest de la capitale russe, avant de l’incendier. Cette attaque a fait au moins 144 morts et 360 blessés, soit le pire attentat commis en Russie depuis 2004.

Plus de 20 personnes ont été arrêtées depuis, dont les quatre assaillants présumés, tous originaires du Tadjikistan, ex-république soviétique d’Asie centrale voisine de l’Afghanistan.

Bien que l’attaque ait été rapidement revendiquée par l’organisation jihadiste État islamique, les autorités russes continuaient à y voir la main de l’Ukraine. Kiev a toujours rejeté catégoriquement toute implication. Fin mars, le président russe Vladimir Poutine avait reconnu que l’attentat avait été commis par des « islamistes radicaux », mais continuait à sous-entendre que Kiev en était le commanditaire.

S’il a attribué vendredi la coordination de l’attentat à l’EI, Alexandre Bortnikov a à nouveau pointé le rôle présumé des renseignements ukrainiens. « L’enquête se poursuit, mais on peut déjà dire avec certitude que le renseignement militaire ukrainien est impliqué directement dans l’attaque », a-t-il affirmé.

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