Attentat de Moscou : après l’Ukraine, le FSB cible les Occidentaux pour leur rôle dans l’attaque meurtrière

Le patron du FSB Alexandre Bortnikov (à droite) et le président russe Vladimir Poutine (à gauche) à Sébastopol le 9 mai 2014.
YURI KADOBNOV / AFP Le patron du FSB Alexandre Bortnikov (à droite) et le président russe Vladimir Poutine (à gauche) à Sébastopol le 9 mai 2014.

RUSSIE - La Russie étend ses accusations après l’attaque terroriste près de Moscou. Alors que Vladimir Poutine a directement ciblé l’Ukraine dès le lendemain du drame, le patron du FSB russe, Alexandre Bortnikov, a accusé ce mardi 26 mars les services secrets occidentaux d’avoir facilité l’attentat qui a fait 139 morts, pourtant revendiqué par le groupe jihadiste État islamique (EI).

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« Nous pensons que l’action a été préparée à la fois par des islamistes radicaux eux-mêmes et, bien entendu, facilitée par les services secrets occidentaux et que les services secrets ukrainiens eux-mêmes sont directement impliqués », a assuré Alexandre Bortnikov, cité par l’agence de presse Ria Novosti.

« Je pense que c’est le cas », a-t-il insisté, répondant à la question de savoir si l’Ukraine, les États-Unis et le Royaume-Uni avaient orchestré l’attaque. « Il s’agit d’informations générales mais il y a déjà certains éléments », a-t-il poursuivi.

Ce proche de Vladimir Poutine a toutefois assuré que « le commanditaire » n’avait « pas encore été identifié », quatre jours après l’attaque la plus meurtrière sur le sol russe en 20 ans. « Des mesures de rétorsion seront bien sûr mises en œuvre et ce travail est en cours. Tous ceux qui ont quelque chose à voir avec (l’attaque) (...) seront trouvés et punis », a-t-il averti.

Les suspects « devaient être accueillis en héros » en Ukraine

Selon lui, les suspects « avaient l’intention de se rendre » en Ukraine, avec laquelle Moscou est en conflit depuis l’assaut russe de février 2022, et « ils devaient être accueillis en héros de ce côté-là ». « On les attendait là-bas », a-t-il assuré. Il n’a toutefois pas fourni de preuves pour étayer ses propos.

Un peu plus tôt mardi, le secrétaire du Conseil de sécurité russe Nikolaï Patrouchev, auquel des journalistes demandaient qui de Kiev ou de l’EI était derrière l’attaque, avait répondu : « Bien sûr que c’est l’Ukraine ».

Ces affirmations vont dans le même sens que les propos de lundi de Vladimir Poutine, qui avait assuré que celui-ci avait été commis par « des islamistes radicaux », tout en continuant à sous-entendre un lien avec l’Ukraine.

Onze personnes ont été arrêtées par les forces de l’ordre russes à l’heure actuelle, dont les quatre assaillants présumés, tous déjà placés en détention provisoire par un tribunal de Moscou, au même titre que quatre autres suspects.

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