Attentat à Moscou : le groupe terroriste impliqué avait déjà fait des tentatives en France, dit Macron

En marge d’un déplacement en Guyane, le président de la République a justifié le passage en « urgence attentat » du plan Vigipirate dimanche soir.

POLITIQUE - Une « mesure de précaution » et « cohérente » au vu des renseignements dont dispose la France. En marge de son déplacement en Guyane ce lundi 25 mars, le président de la République a justifié le relèvement de l’alerte attentat à son plus haut niveau après l’attentat de Moscou qui a fait plus d’une centaine de morts.

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« Ce groupe particulier qui est impliqué, semble-t-il, dans cet attentat avait conduit ces derniers mois plusieurs tentatives sur notre propre sol. Compte tenu de ces ramifications, par mesure de précaution mais avec des éléments crédibles et solides » il a été décidé relever le niveau du plan Vigipirate, a expliqué le chef de l’État.

L’attentat dans un conservatoire perpétré vendredi dans la soirée a été revendiqué par le groupe État islamique au Khorasan. « C’est une mesure qui est cohérente compte tenu de la revendication de cet attentat », estime Emmanuel Macron. Le niveau d’alerte Vigipirate avait été abaissé en janvier.

Macron met en garde contre toute « instrumentalisation »

Le Kremlin a refusé ce lundi de commenter la revendication par le groupe jihadiste, arguant que l’enquête était toujours en cours, Vladimir Poutine ayant évoqué une piste ukrainienne réfutée par Kiev comme en Occident. Depuis le tarmac de l’aéroport Félix Éboué, Emmanuel Macron a d’ailleurs implicitement dénoncé cette position.

« En la matière, il faut se garder de toute instrumentalisation ou déformation mais être exigeant et efficace. C’est dans cet esprit que nous avançons et j’espère que la Russie fera de même », a déclaré le chef de l’État. « Ce serait à la fois cynique et contre-productif pour la Russie elle-même et la sécurité de ses ressortissants d’utiliser ce contexte pour essayer de le retourner contre l’Ukraine », a-t-il insisté devant la presse.

Il a indiqué avoir proposé une « coopération accrue » au Kremlin dans la lutte contre le terrorisme, « compte tenu des informations dont nos services disposent et des éléments qui peuvent être utiles aux Russes ». Sans dire si la Russie avait répondu.

Prié de dire s’il pourrait en parler lui-même directement avec son homologue russe, il a répondu que les contacts se feraient au niveau « technique et ministériel » dans « un premier temps ». « Nous verrons l’évolution du contexte et si les jours ou semaines qui viennent le justifient », a-t-il ajouté.

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