Atteintes à la laïcité à l'école: le ministre Pap Ndiaye annonce 500 cas recensés en mars

Le nombre de cas recensés est en hausse, selon le ministre de l'Éducation nationale. Le port de signes religieux ou la contestation de l'enseignement sont notamment comptabilisés.

Le ministre de l'Éducation nationale Pap Ndiaye a indiqué ce dimanche qu'"environ 500 cas" d'atteintes à la laïcité avaient été recensés en mars, des chiffres en hausse par rapport aux mois précédents, en raison selon lui de l'observation du ramadan.

Une baisse attendue en avril

Le ministre était interrogé sur France 3 dans l'émission "Dimanche en politique" sur ce baromètre recensant à la fois le port de signes et tenues religieux, les provocations verbales, la contestation d'enseignement, le refus des valeurs républicaines, les revendications communautaires dans les quelque 59.260 écoles, collèges et lycées.

"Les chiffres (...) montrent une décroissance depuis le pic d'octobre. Il y a toujours un pic en octobre lié notamment à la commémoration de l'assassinat de Samuel Paty. Et puis il y a toujours une remontée, chaque année au moment du ramadan", a-t-il dit sans apporter de précision sur la nature de ces atteintes à la laïcité pendant le ramadan.

"On est environ à 500 cas pour le mois de mars", a indiqué le ministre. "Le mois d'avril, on va avoir les chiffres bientôt, ça va baisser", en raison de la fin du ramadan, mais aussi des "vacances de printemps".

Les signalements pour atteintes à la laïcité ont été au nombre de 720 en octobre, selon le ministère, avec une forte part des incidents liée au port de signes et tenues religieux. Ils ont chuté à 353 en novembre, soit des chiffres presque semblables à ceux de septembre quand 313 cas avaient été recensés.

Deux profs de philo suspendus

Par ailleurs, interrogé sur le cas de deux professeurs de philosophie suspendus trois mois de leurs fonctions pour leurs prises de parole répétées et controversées sur les réseaux sociaux, Pap Ndiaye a déclaré que les propos de ces deux enseignants étaient sortis du "droit d'expression".

Là, "on parle de propos outranciers, complotistes, injurieux d'une très grande violence", a-t-il dit, en lisant à haute voix le propos d'un des deux professeurs.

"Nous garantissons le droit de libre expression, mais ce type de propos n'entre pas dans le droit de libre expression", a-t-il martelé.

Article original publié sur BFMTV.com

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