Atteinte de leucémie, Marie-Hélène a été sauvée par un microbiote fécal

Marie-Hélène, une patiente qui a eu une leucémie aiguë, puis greffe de moelle et maladie du greffon contre l'hôte. Sauvée par un transfert de microbiote fécal.  - Credit:Olivier Hertel/Le Point
Marie-Hélène, une patiente qui a eu une leucémie aiguë, puis greffe de moelle et maladie du greffon contre l'hôte. Sauvée par un transfert de microbiote fécal. - Credit:Olivier Hertel/Le Point

Marie-Hélène est assise près de la fenêtre, les yeux rivés sur la forêt de Meudon. « À force de me l'entendre dire, j'ai fini par y croire. Je suis une miraculée. » En mars 2022, à 68 ans, cette ancienne graphiste apprend qu'elle est atteinte d'une leucémie aiguë. D'après les médecins, si rien n'est fait, il ne lui reste que deux ou trois mois à vivre. « J'ai tout de suite rédigé mes directives anticipées, trié mes papiers, mes photos. J'ai vu toute ma vie défiler, mais je voulais partir l'esprit tranquille et que mes trois enfants n'aient rien à faire », confie-t-elle les larmes aux yeux.

Elle est admise dans le service d'hématologie du professeur Mohamad Mohty et son adjoint le professeur Florent Malard à l'hôpital Saint-Antoine de Paris. Le protocole consiste à lui administrer une chimiothérapie intense pour détruire les cellules cancéreuses. Certaines vont résister au traitement.

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La dernière carte à jouer

Pour éviter une récidive, la chimio est suivie d'une greffe de moelle osseuse prélevée sur Laurent, son fils. Ce qui revient à lui implanter un tout nouveau système immunitaire. « Je lui ai donné la vie, il me l'a rendue », estime-t-elle. Ces nouvelles défenses ont pour mission de détruire les cellules leucémiques résiduelles, sans s'attaquer aux cellules saines. Malheureusement, dans 50 % des cas, la machine s'emballe et attaque les organes, c'est qu'on appelle la maladi [...] Lire la suite