Comment atteindre l’égalité pas à pas grâce au microféminisme

Une femme qui cite ses collègues femmes avant les hommes dans un mail, qui refuse de se laisser interrompre par un homme ou de se décaler sur le trottoir…

Autant de gestes que de nombreuses femmes font sans même y penser, mais qui figurent désormais sur la liste des “petites prises de position quotidiennes” regroupées sous le hashtag #microfeminism sur TikTok, raconte le site new-yorkais BuzzFeed.

Tout est parti d’une vidéo de la créatrice de contenu californienne Ashley Chaney, qui a partagé ses conseils pour “mener sa résistance féministe au travail”.

Sa vidéo cumule aujourd’hui 2,8 millions de vues, avec déjà 6 300 reprises d’internautes qui ont partagé leurs propres actes microféministes.

“Le microféminisme peut être soit direct, soit subtil”, affirme le quotidien américain Boston Globe, qui souligne que le but de cette tendance est d’avancer pas à pas, “sans être trop frontal ou trop clivant”.

Deux internautes françaises, @lana.khl à gauche et @debbielabruja à droite, expliquent sur TikTok comment elles réalisent de petits gestes microféministes au quotidien.. CAPTURES DÉCRAN TIKTOK @lana.khl ET @debbielabruja
Deux internautes françaises, @lana.khl à gauche et @debbielabruja à droite, expliquent sur TikTok comment elles réalisent de petits gestes microféministes au quotidien.. CAPTURES DÉCRAN TIKTOK @lana.khl ET @debbielabruja

Pourquoi chercher à contrer le sexisme de manière “douce” ? Parce que cette méthode est moins risquée pour les femmes, notamment sur le plan de la carrière ; et donc plus “efficace” à long terme.

Ce mouvement correspond ainsi à “toute prise de position d’une femme qui réagit lorsqu’elle est rabaissée, banalisée ou négligée”, écrit le site du mensuel américain Fast Company.

Les femmes ne sont d’ailleurs pas seules dans ce combat. Certains hommes, qui se disent “alliés du combat féministe”, militent pour mieux répartir les tâches.

Placer le livre d’une autrice à succès dans le rayon “thriller” ou “essais” d’une librairie plutôt que dans l’habituel rayon “Femmes”, c’est inclure ces dernières “partout où leur apport est passé sous silence”, insiste The Boston Globe.

C’est par exemple le cas d’un père de trois enfants, Will Davis, qui raconte comment il implique les autres pères dans la scolarité de leurs petits. De quoi leur “faire prendre conscience qu’ils n’en font pas encore assez”.

“L’addition des gestes microscopiques peut aboutir à un changement majeur”, conclut le Boston Globe.—

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