Attaques de Houthis en mer Rouge: plus de 16.000 moutons bloqués sur un bateau depuis un mois

Plusieurs milliers de brebis égarées. Des moutons sont toujours bloqués, ce vendredi 2 février, à bord d'un navire australien en raison des tirs de rebelles Houthis qui ont empêché leur transit par la mer Rouge, alertent des organisations de défense des animaux qui réclament qu'ils soient débarqués.

Parti le 5 janvier du port de Perth, sur la côte ouest de l'Australie, le navire bétailler MV Bahijah y était de retour ce vendredi 2 février avec sa cargaison après avoir fait demi-tour en raison d'une "détérioration de la situation sécuritaire", a indiqué le ministère de l'Agriculture.

Près de 16.500 têtes de bétail

Les associations de défense des animaux Peta et RSPCA ont demandé à ce que ces animaux soient débarqués après avoir déjà passé près de quatre semaines à bord.

"Nous souhaitons qu'une décision soit prise aussi vite que possible", a déclaré vendredi Suzanne Fowler, une responsable de la RSPCA en Australie.

Elle appelle à ce que ces animaux ne soient "en aucun cas réexportés".

Selon Peta, qui a publié une lettre ouverte en ce sens au Premier ministre Anthony Albanese, le navire transporte 16.500 têtes de bétail, essentiellement des moutons.

Des vétérinaires dépêchés

Le ministre de l'Agriculture australien, Adam Fennessy, a reconnu ce vendredi que le dossier suscitait un "fort intérêt public" et a indiqué que ses services oeuvraient à une "solution aussi rapide que possible". Le ministère a dépêché à bord deux vétérinaires qui n'ont "pas relevé de souci significatif en matière sanitaire ou de bien-être animal", a-t-il été précisé.

Le gouvernement australien de centre-gauche a promis de mettre fin à l'exportation de bétail vivant, sans toutefois avancer de calendrier. Le pays a exporté 670.000 vaches et 590.000 moutons en 2023.

Selon une estimation de l'Union européenne fin janvier, le trafic maritime en Mer Rouge a chuté de 22% en raison des attaques des rebelles Houthis du Yémen dans cet axe par où transitait avant le conflit entre 12 et 15% du trafic mondial.

Article original publié sur BFMTV.com