Attaques du Hamas en Israël: inquiétude d'une partie de la communauté juive en France

Un conflit avec des répercussions en France? Après que le Hamas a attaqué samedi Israël, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou n'hésitant pas à parler du début d'une "guerre longue et difficile", la communauté juive en France s'inquiète de potentielles répercussions dans l'Hexagone. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin assure que la sécurité des "lieux communautaires juifs" sera renforcée.

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"On risque d'avoir des retombées en France"

À la sortie de la Grande Synagogue de Paris, dans le 9e arrondissement de la capitale, plusieurs membres de la communauté juive française indiquent suivre à distance les frappes touchant Israël depuis samedi.

"Ce n'est que le début, à mon avis, d'une longue période d'agitation et on risque d'avoir des retombées malheureusement sur le territoire français comme chaque fois", estime un fidèle, au micro de BFMTV.

"De l'inquiétude? Évidemment", confie un autre. "De la peur, pas trop, mais c'est de la colère quand même", dit-il ensuite.

Des barrières de sécurité devant les synagogues

Depuis samedi, des barrières ont été instaurées devant l'entrée du lieu de culte parisien par mesure de précaution, alors qu'Israël est visé par des frappes depuis samedi. Deux camions de CRS stationnaient également ce dimanche matin, a pu constater une journaliste de BFMTV sur place.

Cette attaque surprise s'inscrit dans le lancement d'une nouvelle opération "déluge d'Al-Aqsa", lancée par la branche armée du Hamas, ce mouvement islamiste au pouvoir à Gaza. Israël y a répliqué, menant à son tour des tirs en direction de la bande de Gaza. Le bilan, très provisoire, fait état d'au moins plusieurs centaines de morts de part et d'autre.

Le préfet de police de Paris Laurent Nuñez s'est rendu à la Grande Synanogue de Paris samedi soir pour témoigner de l'implication des forces de l'ordre.

Les autorités juives vigilantes

À la demande du président Emmanuel Macron, la sécurité des synagogues, mais aussi des écoles juives est renforcée dans l'Hexagone.

Les autorités religieuses juives se veulent vigilantes à l'égard de tout potentiel incident. "Nous aussi concentrés sur le fait que le conflit ne soit pas importé (en France) comme ça a pu être le cas par le passé", assure à BFMTV Lionel Stora, président régional du Fonds social juif unifié (FSJU).

Le ministre de l'Intérieur s'est cependant voulu rassurant samedi, soulignant que la France ne fait l'objet "d'aucune menace" pour l'instant.

L'opération Sentinelle déployée

La sécurité des lieux de culte avait déjà été renforcée depuis mi-septembre à l'occasion des fêtes juives. Mais le niveau de protection est désormais passé au niveau supérieur.

Une surveillance policière est désormais assurée pendant la totalité des offices, les forces de l'opération Sentinelle sont également déployées et une attention particulière est portée sur tout ce qui touche aux intérêts israéliens, a appris BFMTV de source policière.

Ce dimanche, puis lundi, se tient par ailleurs Yom Kippour, fête annuelle très importante dans la religion juive. Une nouvelle réunion est prévue ce dimanche au ministère de l'Intérieur pour faire le point sur la situation en France.

Article original publié sur BFMTV.com

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