Une attaque russe à Tchernihiv fait au moins 17 morts

“Le quartier où les missiles ont frappé est une partie très fréquentée de la ville, déplore The New York Times, proche d’une université et d’un hôpital.” C’est pourquoi l’attaque s’est révélée particulièrement meurtrière.

Mercredi 17 avril, la ville de Tchernihiv, située à environ 150 kilomètres au nord de Kiev, a été ciblée par trois missiles russes, qui ont provoqué la mort d’au moins 17 personnes et ont fait 61 blessés. Un bilan qui pourrait s’alourdir, a prévenu Volodymyr Zelensky, le président ukrainien, qui a saisi l’occasion pour exhorter une nouvelle fois ses alliés occidentaux à en faire davantage en matière de transfert d’armes. Ses déclarations sur le sujet sont rapportées par le quotidien américain.

“Cela ne serait pas arrivé si l’Ukraine avait reçu suffisamment d’équipements de défense antiaérienne et si la détermination du monde à contrer le terrorisme russe avait été suffisante. Les terroristes ne peuvent détruire des vies que s’ils parviennent d’abord à intimider ceux qui sont en mesure d’arrêter la terreur et de protéger la vie.”

Des mots qui ne sont pas sans rappeler ceux prononcés aujourd’hui par le maire de Kharkiv, la deuxième plus grande ville du pays, qui se trouve à proximité de la ligne de front et vit sous la menace d’une avancée russe. “Nous avons besoin de ce soutien [américain] pour éviter que Kharkiv ne devienne un second Alep”, a déclaré Ihor Terekhov, en faisant référence à la ville syrienne qui “fut lourdement bombardée par la Russie et les forces du gouvernement de Bachar El-Assad”, rappelle le quotidien britannique The Guardian.

“À court de munitions”

Un problème soulevé par le maire de Kharkiv et (maintes fois) par Zelensky, et également souligné par le New York Times, qui explique que, “à cause de l’opposition de certains républicains au Congrès, l’aide militaire américaine à l’Ukraine a été largement suspendue depuis le début de l’année”.

Or, conclut le média progressiste, dans un contexte où Moscou dispose d’une force de frappe largement supérieure à celle de Kiev, la situation est inquiétante, puisque “les systèmes de défense antiaérienne fournis par l’Occident et nécessaires pour abattre les bombardements de missiles russes quasi quotidiens sont presque à court de munitions”.

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