Attaque de l’Iran : le rôle clé du pacte de défense aérienne entre Israël et ses voisins arabes

Le président américain Joe Biden et le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou à Tel Aviv (Israël), le 18 octobre 2023.  - Credit:Evelyn Hockstein/Reuters
Le président américain Joe Biden et le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou à Tel Aviv (Israël), le 18 octobre 2023. - Credit:Evelyn Hockstein/Reuters

Jusqu'à l'attaque iranienne du 13 avril, le public israélien n'avait jamais entendu parler du Mead, l'acronyme de « Middle East Air Defence Alliance ». Depuis, dans les médias israéliens et américains, les révélations sur ce pacte régional de défense aérienne se multiplient.

Lundi 15 avril, l'éditorialiste vedette du quotidienYediot Aharonot, Nahum Barnea, affirme que l'initiative, côté israélien, est venue de Naftali Bennett, l'éphémère Premier ministre de ce qu'on a appelé le « gouvernement du changement » (13 juin 2021-30 juin 2022).

Lors de sa première visite officielle à Washington, il est parvenu, sur ce dossier, à un accord de principe avec la Maison-Blanche, ensuite enrichi et minutieusement peaufiné par le ministre israélien de la Défense d'alors, Benny Gantz.

Dans le sillage des accords d'Abraham

Le 20 juin 2022, tout juste avant la chute du gouvernement Bennett, Benny Gantz annonçait officiellement que son pays avait rejoint ce qu'il appelait l'alliance du Middle East Air Defense (Mead). Israël était alors le seul pays à révéler publiquement sa participation à cette initiative, en dépit des efforts déployés par Joe Biden auprès de pays arabes unis contre l'Iran pour la déclarer formellement.

En juillet 2022, Jesse Berman, un des principaux analystes du Jane's Defence Weekly, l'hebdomadaire britannique consacré aux affaires militaires, écrivait : « Arrivée dans le sillage des accords d'Abraham de 2020, l'annonce de l'existence du Mead marque encore un [...] Lire la suite