Attaque du Hamas : Vivian Silver, une militante pour la paix prise en otage

Marie-Lyne Smadja brandit l’affiche de Vivian Silver, retenue en otage. - Credit:Sébastien Leban pour Le Point a
Marie-Lyne Smadja brandit l’affiche de Vivian Silver, retenue en otage. - Credit:Sébastien Leban pour Le Point a

«Écris-moi quelque chose, maman »« Quelque chose. » Jusqu'aux derniers messages envoyés à son fils Yonatan, le 7 octobre, Vivian Silver, 74 ans, a gardé ce sens de l'humour qui la caractérise. Disparue depuis le jour fatidique, présumée otage du Hamas, la militante pour la paix originaire de Winnipeg, au Canada, est arrivée en Israël il y a cinquante ans, avec plusieurs membres du mouvement Habonim, des sionistes socialistes.
D'abord intéressée par les questions de justice sociale et d'égalité des sexes, c'est en s'installant en 1990 dans le kibboutz de Be'eri, proche de Gaza, que Vivian Silver s'est impliquée en faveur de la paix entre Israël et la Palestine. En 1998, elle devient directrice de l'Institut du Néguev pour les stratégies de paix. « Après la deuxième intifada les projets ont été freinés, puis complètement arrêtés quand le Hamas a pris le contrôle du territoire, mais ma mère a continué à œuvrer pour la communauté bédouine », se rappelle son fils, Yonatan Zeigen. Si l'activiste prend sa retraite en 2014, elle en profite pour cofonder l'association Women Wage Peace, Les femmes font la paix, au lendemain de l'opération Bordure protectrice.

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