Attaque d’un fourgon à Incarville : les syndicats appellent à une journée « prison morte » après l’assaut

Attaque d’un fourgon à Incarville : les syndicats appellent à une journée « prison morte » après l’assaut (Photo de la scène du crime au péage d’Incarville le 14 mai 2024)
ALAIN JOCARD / AFP Attaque d’un fourgon à Incarville : les syndicats appellent à une journée « prison morte » après l’assaut (Photo de la scène du crime au péage d’Incarville le 14 mai 2024)

FAITS DIVERS - L’ensemble des organisations syndicales de l’administration pénitentiaire appelle à un « blocage » mercredi 15 avril des établissements et structures pénitentiaires « en soutien » aux deux agents décédés mardi dans la violente attaque d’un fourgon qui transportait entre Évreux et Rouen un trafiquant de stupéfiants qui s’est évadé.

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« Cette journée doit être une journée “Prisons mortes” et pourra être reconductible », indique dans un communiqué l’intersyndicale, qui demande « une audience dès demain au ministre de la Justice et ses services » pour évoquer une série de revendications.

Parmi celles-ci, « la réduction drastique des extractions en favorisant l’utilisation de la visioconférence des magistrats ou leurs déplacements en établissements », « une refonte et harmonisation des niveaux d’escorte » ou encore « le déploiement accéléré des brouilleurs de téléphones portables et du contrôle des drones ».

« Nous ne pouvons plus accepter la surpopulation pénale ainsi que la ventilation des emplois qui délaissent mois après mois nos effectifs tant sur la coursive que dans nos équipages », indique le communiqué. L’intersyndicale appelle également à observer une minute de silence à 11H00 dans l’ensemble de l’administration.

Un drame de ce genre, une première depuis 1992

Le ministre de la Justice a affirmé que c’était la première fois depuis 1992 qu’un agent de la pénitentiaire était tué dans l’exercice de ses fonctions.

Le convoi pénitentiaire n’avait pas d’escorte de la police ou de la gendarmerie, selon une source proche du dossier. Celle-ci a expliqué qu’une escorte n’était pas « systématique » et était déployée à la demande de l’Administration pénitentiaire.

Les escortes sont principalement réservées aux détenus particulièrement surveillés (DPS). Or, ce n’était pas le cas pour le détenu désormais en fuite.

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