Attaque au couteau à Paris : quel suivi pour les ex-détenus radicalisés ?

Quelque 250 personnes condamnées pour des faits de radicalisation vivent aujourd'hui en liberté ou en semi-liberté en France, après avoir purgé leur peine.  - Credit:Lionel Bonaventure/AFP
Quelque 250 personnes condamnées pour des faits de radicalisation vivent aujourd'hui en liberté ou en semi-liberté en France, après avoir purgé leur peine. - Credit:Lionel Bonaventure/AFP

Mais que faire d'eux ? Armand R., l'homme qui a tué, samedi soir, un touriste germano-philippin et blessé deux personnes à l'arme blanche près du pont Bir-Hakeim à Paris (15e arrondissement) et de la tour Eiffel, avait été condamné à cinq ans de prison, dont un avec sursis, après avoir été interpellé en 2016 par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), pour un projet d'attentat dans le quartier d'affaires de la Défense. Il était sorti en 2020.

Spécialiste des radicalités et de l'Iran, Amélie Chelly se dit surprise par le « profil inattendu » de l'assaillant de la tour Eiffel. « En général, les Iraniens qui ont quitté leur pays ont développé une aversion pour la religion, et ceux qui sont radicalisés se retrouvent plutôt dans les attentats d'extrême droite contre des musulmans. » Selon Le Figaro, les parents du jeune homme auraient en effet quitté l'Iran pour échapper à la dictature religieuse.

« C'était un profil dangereux », détaille Grégory Joron, secrétaire nationale d'Unité SGP Police. « Il faisait l'objet d'une surveillance particulière, mais qui n'était pas réalisable 24 heures sur 24. Nous n'en avons pas les moyens. » Armand R. aurait été entendu à nouveau par la DDSI après la mort de Samuel Paty, pour avoir republié un message de l'assassin sur les réseaux sociaux, révèle L'Obs. Il avait été placé en garde à vue le 19 octobre 2020, sans suite.

Des centaines de radicalisés libérés

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