Attaque à Paris: le principal suspect mis en examen pour "tentatives d'assassinat" terroristes

Arrestation sur la place de la Bastille, à Paris, du suspect de l'attaque au hachoir le 25 septembre 2020 - Laura CAMBAUD © 2019 AFP
Arrestation sur la place de la Bastille, à Paris, du suspect de l'attaque au hachoir le 25 septembre 2020 - Laura CAMBAUD © 2019 AFP

L'homme soupçonné d'avoir attaqué deux personnes au hachoir vendredi dernier devant les anciens locaux de Charlie Hebdo à Paris a été mis en examen pour "tentatives d'assassinat" terroristes, a fait savoir ce mardi soir le parquet national antiterroriste.

À l'issue de quatre jours de garde à vue, Zaheer Hassan Mahmoud a été présenté à un juge d'instruction qui l'a mis en examen pour "tentatives d'assassinats en relation avec une entreprise terroriste" et "association de malfaiteurs" terroriste criminelle, a indiqué le parquet national antiterroriste (Pnat). Il a été placé en détention provisoire.

Un acte prémédité, selon le Pnat

Lors d'une conférence de presse dans l'après-midi, le procureur national antiterroriste Jean-François Ricard avait confirmé que l'assaillant, en s'attaquant à deux salariés de l'agence Premières Lignes, visait bien Charlie Hebdo, dont les locaux étaient situés à cet endroit, rue Nicolas-Appert dans le XIe arrondissement, lors de l'attentat meurtrier de janvier 2015.

L'auteur de cet attentat islamiste a déclaré aux enquêteurs avoir regardé "ces derniers jours des vidéos en provenance du Pakistan" concernant la publication et la republication début septembre par Charlie Hebdo des caricatures de Mahomet qui en avaient fait la cible des jihadistes, a ajouté le magistrat.

Selon le procureur, certains "amis" entendus par les enquêteurs ont confirmé que l'homme "regardait abondamment ces derniers temps des vidéos de Khadim Hussain Rizvi, le fondateur et dirigeant du parti Tehreek-e-Labbaik Pakistan, dit TLP", un mouvement extrémiste pakistanais.

Son acte était prémédité, selon le Pnat: "en colère", l'intéressé avait procédé à des repérages les jours précédant l'attaque, avait acheté le matin même le hachoir, un marteau et des bouteilles de white spirit, car son "projet initial était d'entrer dans les locaux du journal, si nécessaire à l'aide du marteau, et de les incendier", selon Jean-François Ricard.

Article original publié sur BFMTV.com