Attaque à Nice: à droite, un appel à "s'exonérer des lois de la paix" pour combattre l'islamisme

Eric Ciotti à l'Assemblée nationale.  - BFMTV
Eric Ciotti à l'Assemblée nationale. - BFMTV

Un homme a tué trois personnes ce jeudi matin aux alentours de 9h dans la basilique Notre-Dame-de-L'Assomption de Nice, avant d'être blessé et interpellé par les forces de l'ordre. Le parquet national antiterroriste a ouvert une enquête pour "assassinat" et "tentative d'assassinat". Christian Estrosi et Eric Ciotti, tous deux élus dans la région et membres des Républicains, ont tous deux réagi sur notre antenne.

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Sur place, non loin de l'église, le maire de Nice, Christian Estrosi, s'est exprimé auprès de la presse: "Trop c'est trop, il est temps maintenant que la France s'exonère des lois de la paix pour anéantir définitivement l'islamo-fascisme de notre territoire".

"Nice paie un tribut beaucoup trop lourd"

Plus tôt, il a évoqué les précédentes attaques dans la ville: "Nice est en train de payer encore une fois un tribut beaucoup trop lourd en étant victime de l’islamofascisme."

Il a justifié l'emploi de ce terme, alors que la motivation terroriste du crime, que tous soupçonnent, n'a pas encore été officiellement établi. "Cela ne fait aucun doute: l'auteur de ces actes n’a cessé de crier ‘Allahou akbar’ pendant qu il était médicalisé sur place. C’est dire le sens que tout ça peut prendre, et combien l’émotion est encore plus forte chez nous", a-t-il prolongé, en faisant référence à l'attentat particulièrement meurtrier qui avait endeuillé la Promenade des Anglais le 14 juillet 2016.

Il a encore déclaré devant les caméras: "J’ai donné des instructions pour que toutes les églises soient mises sous surveillance et fermées, ainsi que tous les autres lieux de culte de la ville".

Eric Ciotti veut "changer de cadre"

Éric Ciotti, député élu dans les Alpes-Maritimes, a d'abord observé une minute de silence avec l'ensemble de ses collègues du Palais-Bourbon après avoir appris la nouvelle du drame. Puis, faisant le lien sur notre antenne avec les attentats les plus récents, il a dit: "On voit bien, après ce qui est arrivé à Samuel Paty, ou devant les locaux de Charlie Hebdo, qu’une véritable guerre - ce n’est pas nouveau - nous est déclarée."

Et lui aussi pousse à un bouleversement du droit: "J’appelle de mes vœux une véritable réaction nationale. Il faut vraiment changer de cadre pour éradiquer les islamistes." "Je crois aujourd’hui que le cadre juridique par lequel certains légitiment l’impuissance qui est la nôtre ne peut plus être adapté pour conduire cette guerre. Il faut changer de méthode", a-t-il développé.

"Arrêter ces pseudo-défenses des libertés individuelles"

Il a lancé: "On connaît des gens dangereux et il faut que le principe de précaution profite à la société. Il faut arrêter ces pseudo-défenses des libertés individuelles qui ne font que défendre les terroristes, et à protéger les terroristes. C’est la société qu’il faut protéger aujourd’hui. Je crois que la multiplication de ces drames, et nous savons qu’il y en aura d’autres car la menace est immense, doit nous amener à changer de cadre.

"Il y a aujourd’hui 4000 étrangers dans le fichier des radicalisés terroristes", a-t-il poursuivi. "Ils n’ont plus rien à faire en France. Nous savons qu’il y a 2540 détenus qui sont sortis ou vont sortir de prison. Ils nous menacent. Nous savons que 20.000 personnes constituent une menace dans notre pays, ne les laissons pas prospérer."

"Cette guerre, soit les islamistes la gagnent, et dans quelques années la France n’est plus la France, ce sera une république islamiste, soit nous la gagnons", a-t-il achevé.

Article original publié sur BFMTV.com