Attal en Nouvelle-Calédonie? Le Premier ministre "répondra à toutes les invitations" qui lui seront faites

Alors que les émeutes secouent la Nouvelle-Calédonie depuis le début de la semaine, Gabriel Attal se rendra-t-il sur place? Oui s'il y est invité, répond le Premier ministre dans un entretien accordé à nos confrères de La Voix du Nord. "Évidemment, je répondrai à toutes les invitations qui me seront faites", dit-il, affirmant que le "dialogue" ne peut se faire "que dans la sérénité et le calme".

"J’ai toujours dit que notre main était tendue pour dialoguer avec les forces politiques locales", a-t-il martelé.

Toutefois, l'heure n'était pas à la discussion ce jeudi 16 mai. La visioconférence qu'Emmanuel Macron avait proposée aux élus calédoniens ne s'est pas tenue, les "différents acteurs ne souhaitant pas dialoguer les uns avec les autres pour le moment", a annoncé l'Élysée.

"Le retour à l'ordre est une priorité absolue"

"La situation sur place rend sa tenue difficile", a également relevé la présidence. En conséquence, le chef de l'État échangera "directement avec les élus", séparément, a-t-elle ajouté, sans plus de précisions.

Jeudi soir, l'Élysée a indiqué que ces discussions devraient intervenir ce vendredi 17 mai.

Dans son entretien à La Voix du Nord, Gabriel Attal martèle que le "retour à l’ordre et à la sécurité pour les Calédoniens est une priorité absolue pour continuer à échanger".

Cet échange, quelqu'il soit, n'aboutira pas à un retrait de la révision constitutionnelle qui a mis le feu aux poudres dans l'archipel. "Le dégel du corps électoral est un enjeu démocratique demandé par le Conseil d’État. Il est essentiel que le processus aboutisse. Mais je ne me résous pas à ce que ce processus aboutisse dans la douleur car je crois profondément au dialogue", indique Gabriel Attal.

"Je crois qu’une solution globale peut être trouvée sur d’autres enjeux, culturels, d’éducation, de transmission de la mémoire, économiques", poursuit le Premier ministre. "Je ne me résous pas à ce qu’elle soit la victime de la spirale de violence".

Article original publié sur BFMTV.com