Atos préfère être sauvé par Onepoint plutôt que par Kretinsky

Daniel Kretinsky, l’homme d’affaires tchèque à qui rien ni personne ne résistait jusqu’à présent – pas même la poste britannique – vient d’essuyer un échec majeur : le géant français Atos, lesté de près de 5 milliards d’euros de dettes, ne tombera pas, finalement, sous sa coupe.

Au terme de laborieuses négociations, “le conseil d’administration d’Atos a choisi la proposition de sauvetage de Onepoint, son principal actionnaire, qui va permettre à l’informaticien français en difficulté d’éviter un démembrement”, explique Bloomberg.

Présenté par David Layani, le patron de Onepoint, “un groupe bien plus petit qu’Atos” (environ 500 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2023, contre 10,7 milliards d’euros pour Atos), le plan One Atos a l’avantage de préserver, pour l’essentiel, l’intégrité de l’entreprise, précise le média américain.

Associé à l’homme d’affaires Walter Butler, l’entreprise Econocom et une partie des créanciers d’Atos, David Layani prévoit une augmentation de capital de 250 millions d’euros, le déblocage de 1,5 milliard d’euros de nouveaux capitaux sous forme de dette et un effacement de la dette existante à hauteur de 2,9 milliards d’euros. Onepoint s’est en outre engagé à préserver l’emploi des quelque 95 000 salariés d’Atos – dont 10 000 en France.

Partenaire essentiel des JO 2024

L’autre offre de reprise, celle d’EP Equity Investment, le holding de Daniel Kretinsky, visait une réduction plus radicale de la dette et proposait de céder les activités numériques d’Atos, “qui fut l’une des principales entreprises technologiques françaises avant que des scandales comptables et des dettes considérables ne la conduisent à deux doigts de la cessation de paiement”.

Même si Atos a vu sa capitalisation boursière dégringoler de 90 % depuis l’année dernière, l’entreprise reste l’un des premiers fournisseurs de services informatiques en France, rappelle Bloomberg. “Avec des contrats stratégiques le liant à l’industrie de la défense et du nucléaire ainsi qu’aux Jeux olympiques.”

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