Atlanta donne son feu vert au projet controversé de Cop City

La Cop City d’Atlanta verra bien le jour. Après deux ans d’opposition de la part de militants écologistes et pour la justice sociale et raciale contre la construction d’un centre d’entraînement géant pour la police dans une forêt urbaine de la ville, “le conseil municipal d’Atlanta a voté, le 6 juin, à onze voix contre quatre, l’attribution d’une subvention d’un montant de 31 millions de dollars pour lancer le chantier controversé”, rapporte le New York Times.

La réunion du conseil municipal d’Atlanta s’est même transformée en un véritable marathon “qui a duré seize heures, durant lesquelles plus de 300 personnes ont interpellé les élus avant le vote”, poursuit le quotidien.

Les questions et les critiques du public reflètent les multiples facettes de l’opposition à ce projet venant à la fois de militants écologistes, d’activistes pour la justice sociale et raciale et de partisans d’un définancement de la police.

Parmi les arguments développés par les activistes présents à la séance du conseil municipal : le fait que ce chantier va coûter beaucoup d’argent qui pourrait être investi autrement, que la construction d’un tel centre d’entraînement va contribuer à une militarisation croissante des forces de l’ordre et enfin que le site choisi, un pan de forêt urbaine jouxtant l’un des quartiers les plus défavorisés de la ville, “va priver la métropole en plein développement d’Atlanta d’un véritable poumon vert”, détaille le quotidien new-yorkais.

Risques de tensions

Comme le souligne le chroniqueur Bill Torpy dans les colonnes du quotidien local The Atlanta Journal-Constitution, ce vote du conseil municipal “ne signe en aucun cas la fin de l’opposition au projet de Cop City”.

Le chroniqueur rappelle les graves épisodes de tensions qui se sont cristallisées autour du projet, et notamment la mort du jeune militant écologiste Manuel Esteban Paez Terán, tué par la police dans la forêt d’Atlanta le 18 janvier ; ainsi que le raid organisé par les forces de l’ordre locales, la semaine dernière, pour “arrêter trois militants accusés de récolter des fonds pour financer des actes de vandalisme”.

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