Athlétisme: recordman de France du 5000m, Jimmy Gressier est visé par une enquête pour harcèlement sexuel
Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour harcèlement sexuel visant l'athlète français Jimmy Gressier, après avoir reçu un signalement en octobre, a-t-il indiqué mardi, confirmant une information de L'Équipe. Ce signalement, émis par le directeur de l'Institut national du sport, de l'expertise et de la performance (Insep), a abouti à l'ouverture d'investigations, confiées au commissariat du XIIe arrondissement de la capitale. De son côté, Jimmy Gressier, "conteste les faits" qui lui sont reprochés, a réagi son avocat.
Selon le journal, le coureur de 5000 m, âgé de 26 ans, est mis en cause par Claire Palou, une ancienne partenaire d'entraînement. Cette dernière, qui avait confié avoir subi des "agressions sexuelles" durant son adolescence, affirme qu'il aurait eu des comportements ou propos inappropriés, alors qu'ils avaient eu une relation consentie par le passé et qu'ils évoluaient ensemble à l'Insep.
"Il me faisait des invitations sexuelles"
Plusieurs procédures, internes, pénales ou disciplinaires ont été ouvertes, notamment de la part de la Fédération. Si Claire Palou a porté plainte pour les "agressions sexuelles" subies pendant son adolescence, aucune plainte n'a été déposée dans l'affaire la mêlant à Jimmy Gressier.
Les faits de harcèlement auraient débuté quelques semaines après leur séparation selon la coureuse. "Quand on était un peu à l'écart des autres, il me disait: 'J'ai envie de te bouffer le c...', me faisait des invitations sexuelles. J'étais très mal à l'aise", expliquait-elle auprès de L'Équipe. Une situation qui aurait duré plusieurs mois, sachant que Jimmy Gressier lui aurait demandé de "garder le silence sur tout" pour protéger sa relation actuelle.
9e des derniers championnats du monde à Budapest, le Français voit-il sa place pour les JO menacée? "Si un article 40 (du code de procédure pénale) a été déclenché, s'agissant d'un athlète susceptible de participer aux JO, j'espère que le dossier sera traité avec la célérité nécessaire pour que des éléments fermes nous permettent de prendre une décision avant les Jeux", affirme David Lappartient, le président du CNOSF, sollicité par L'Équipe.