Asthme d’orage : ce qu’il faut savoir sur ce phénomène lié aux pollens dont le risque augmente

Le risque d’asthme d’orage sera élevé dans toute la France, selon le RNSA.
janiecbros / Getty Images Le risque d’asthme d’orage sera élevé dans toute la France, selon le RNSA.

ASTHME - L’asthme d’orage est de retour cette année encore en France, et peut se révéler particulièrement dangereux. Voici donc plusieurs choses essentielles à savoir sur ce phénomène et comment s’en protéger, alors que les services de surveillance de l’air alertent sur un risque élevé pour ces premiers jours du mois de juin.

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En 2023, l’asthme d’orage avait conduit à des pics de consultations pour crises d’asthme dans les hôpitaux de la région d’Île-de-France, du « jamais vu » pour les soignants selon France Bleu. Un scénario qui pourrait se reproduire cette semaine, puisque le RSNA (Réseau National de Surveillance Aérobiologique) a mis en garde mercredi 5 juin contre un risque élevé dû aux « violents orages » prévus dès ce vendredi soir par Météo France.

La carte de prévision publiée par le RNSA montre notamment un risque présent dans toute la France où très peu de territoires sont épargnés. Alors comment expliquer ce phénomène, quels en sont les symptômes et comment s’en protéger ?

C’est la combinaison des orages avec l’actuelle concentration de pollens de graminées qui est à l’origine d’un pic d’asthme d’orage. Un phénomène que le RNSA explique ainsi : « Lors des orages, la concentration de pollens augmente rapidement près du sol avec les forts vents descendants qui amènent les pollens de graminées des couches d’air supérieures vers les couches d’air proches du sol. En raison de la forte humidité de l’air, des rafales de vent et des variations du champ électrique de l’atmosphère, les pollens se gorgent d’eau et éclatent. Il en résulte de fines particules allergisantes qui peuvent pénétrer encore plus profondément dans les poumons. »

Lié au climat, l’asthme d’orage pourrait donc devenir de plus en plus fréquent, mais cela reste à confirmer. « On essaie aussi de savoir si le changement climatique peut avoir un impact », explique le président du RNSA Nicola Visez au Figaro.

Des gestes clés à respecter pour éviter tout risque

Comme une crise d’asthme, ce phénomène se traduit par des difficultés respiratoires mais « commence ou s’aggrave après un orage », selon l’école de médecine de l’université d’Harvard.

L’asthme d’orage touche certaines populations à risque en particulier, notamment les personnes asthmatiques, les personnes allergiques aux pollens de graminées, ainsi que les enfants et les jeunes adultes. Cependant, l’asthme d’orage « peut toucher tout le monde, asthmatique ou non », prévient le RNSA.

Il y a donc certains gestes à respecter pour éviter tout risque d’asthme d’orage. Parmi celles-ci : éviter les sorties pendant les orages et rester à l’intérieur, maintenir les fenêtres des habitations et des voitures fermées pour empêcher les pollens d’entrer, s’assurer de prendre les traitements prescrits pour les personnes à risque. Le RNSA conseille également de consulter immédiatement un professionnel de santé « en cas de symptômes d’asthme ou d’allergie, comme une toux, un essoufflement, ou une respiration sifflante ».

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