Assurance maladie : la Cour des comptes reste sceptique sur le retour à l'équilibre

En 2016, le déficit global de la Sécu a continué à se réduire pour atteindre 7,8 milliards d’euros.

Les magistrats, qui se sont étonnés de transferts «opaques» dans la branche maladie, dressent un constat moins optimiste que celui de l'ex-ministre de la Santé Marisol Touraine, mais proposent des pistes de réforme.

Marisol Touraine avait quitté le ministère de la Santé en mettant en avant les bons résultats des comptes de l’Assurance maladie, évoquant même un prochain retour à l’équilibre. Ce mercredi matin, la Cour des comptes s’est montrée nettement moins optimiste. Le déficit de la Sécurité sociale a, certes, atteint son plus bas niveau depuis la crise de 2008, mais celui de la branche maladie reste inquiétant. Et la Cour des comptes de s’étonner de transferts «opaques» utilisés pour son rétablissement.

Pour être précis, en 2016, le déficit global de la Sécu a continué à se réduire pour atteindre 7,8 milliards d’euros, devenant pour la première fois inférieur à celui de l’avant-crise financière de 2008. Toutefois, «la situation financière de la Sécurité sociale n’est pas encore assainie, comme l’illustre l’annonce du gouvernement d’un nouveau décalage, de 2019 à 2020, de l’objectif d’équilibre», a ainsi déclaré le président de la Cour des comptes Didier Migaud. «Le caractère incomplet et fragile du redressement financier appelle à engager ou à amplifier des réformes structurelles qui, lorsqu’elles sont mises en œuvre, ont des résultats importants.»

Il a souligné que la situation financière reste «marquée par un déficit très élevé, dont la réduction est en réalité moins forte qu’affiché, et qui est de plus en plus concentré sur l’Assurance maladie et l’Assurance vieillesse». Le retour à l’équilibre de la branche maladie qui concentre les deux tiers du déficit constitue «une priorité majeure», exhorte la Cour dans son rapport. Or son déficit affiché de 4,8 milliards d’euros en 2016 ne diminue pratiquement pas par rapport à 2015, si l’on retranche un produit exceptionnel de CSG de 740 millions d’euros «qui n’aurait pas dû être inscrit en recette». Le «trou» (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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