Gabriel Attal veut taxer les « rentes »

Le Premier ministre a annoncé vouloir taxer les rentes en parallèle de son projet de réforme de l’assurance-chômage. Un moyen de combler le déficit, mais pas seulement.

Le Premier ministre Gabriel Attal assiste à une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale, le 2 avril 2024 à Paris. - Credit:Niviere David - Abaca

C'est un débat qui secoue au sein même de la majorité. Face au délicat casse-tête de la réforme de l'assurance-chômage, la troisième en cinq ans, Gabriel Attal souhaite faire des propositions d'ici le mois de juin pour imposer les «  rentes ». L'idée est d'élargir le dispositif actuellement réservé aux énergéticiens, en raison des profits réalisés depuis l'augmentation du prix de l'énergie payé par les Français.

«  On va trancher ce débat ensemble, car on ne doit pas subir, mais on doit être à l'offensive » pour «  avancer de manière coordonnée, cohérente », a déclaré le chef du gouvernement au groupe Renaissance, le parti présidentiel, selon des propos rapportés par Matignon à l'Agence France-Presse (AFP). Pour lui, «  toute la majorité » doit être associée à ce projet, à travers un groupe de travail conduit par le rapporteur du budget, Jean-René Cazeneuve.

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La semaine dernière, les ministres de l'Économie, Bruno Le Maire, et des Comptes publics, Thomas Cazenave, s'étaient déjà dits favorables à cette initiative.

Levée de boucliers dans l'opposition

À gauche comme à droite, les oppositions ont rapidement critiqué la nouvelle proposition du gouvernement de taxer les rentes. Pour le président Insoumis de la commission des Finances, Éric Coquerel, «  au lieu de ces artéfacts, l'exécutif doit soumettre un PLFR (Projet de loi de finances rectificatif) à l'Assemblée ».

Presque à l'opposé de l'hémicycle, Éric Ciot [...] Lire la suite