Les associations s'inquiètent des conséquences du plan d'économies

La ministre des Affaires sociales, Marisol Touraine, entourée des secrétaires d'Etat chargées des Personnes handicapées et de la Lutte contre l'exclusion (Ségolène Neuville, à gauche) et de la Famille (Laurence Rossignol), le 9 avril 2014 à Paris.

Précarisation des handicapés, aggravation de la crise du logement, effets sur la croissance... Les associations interpellent le Premier ministre sur les répercussions de son plan.

Les 50 milliards d’économies que Manuel Valls a annoncés hier (zone abonnés) sont accueillis plutôt froidement par certaines associations. Le plan «aggrave la précarité» des handicapés, a estimé l’Association des paralysés de France (APF). Le gel des pensions d’invalidité jusqu’en octobre 2015 représente «une perte sèche de pouvoir d’achat pour les nombreuses personnes en situation de handicap qui en bénéficient», a regretté l’APF dans un communiqué. En outre, si l’allocation adulte handicapé «n’est pas gelée, elle n’en reste pas moins largement sous le seuil de pauvreté», a-t-elle ajouté.

L’APF demande au Premier ministre «que les pensions d’invalidité et les retraites les plus faibles ne soient pas gelées, et qu’une réponse concrète et durable à la précarité des personnes en situation de handicap soit apportée». Elle rappelle qu’elle demande depuis de nombreuses années la création d’un «revenu d’existence» au moins égal au montant du Smic brut et soumis à cotisations «pour toutes les personnes ne pouvant pas ou plus travailler».

Des mesures «au détriment des plus pauvres»

Les associations réunies au sein du collectif Alerte estiment pour leur part que les économies allaient se faire «au détriment des plus pauvres», regrettant notamment le report de la revalorisation du RSA. «L’annonce du gel des prestations sociales et de la revalorisation du RSA jusqu’en octobre 2015 est non seulement un message désespérant pour les plus fragiles, […] mais un choix politique injuste et irresponsable face à l’augmentation de la pauvreté dans le pays», a regretté le collectif, qui réunit 38 fédérations ou associations nationales et 15 collectifs locaux, dans un communiqué.

Le plan pluriannuel de lutte contre la pauvreté adopté en janvier 2013 prévoyait notamment une revalorisation progressive du RSA de 10 % (...)

Lire la suite sur Liberation.fr

Aquilino Morelle, la face cachée du conseiller de François Hollande
Douze députés socialistes demandent une ristourne sur les 50 milliards d'économies
Christine Boutin, la catho cata
Européennes : Mélenchon prédit une «gauche non gouvernementale» devant le PS
Carrières longues : Désir a la mémoire courte