Ces associations qui déconseillent aux touristes de se rendre en Floride

La Floride est désormais un État “ouvertement hostile aux Africains-Américains, aux personnes de couleur et aux membres de la communauté LGBTQ+”, peut-on lire dans le très sévère communiqué publié le 20 mai par la NAACP (Association pour le progrès des personnes de couleur, la plus ancienne association de défense des droits civiques américaine) à destination des touristes désireux de se rendre dans le “Sunshine State” (l’“État ensoleillé”, surnom de la Floride).

En publiant cet avertissement, la NAACP “rejoint l’organisation latina League of United Latin American Citizens, qui a également émis un avertissement aux voyageurs à destination de la Floride à la mi-mai en raison des politiques antimigrants de son gouverneur, ainsi que l’association Equality Florida, qui milite pour le respect des droits LGBTQ+ et qui avait fait de même en avril”, note le Miami Herald, qui s’interroge sur les potentielles retombées financières que pourraient avoir ces avertissements sur le tourisme, l’un des secteurs clés de l’économie locale.

Pas d’appel au boycott

Si la mise en garde de la NAACP ne “recommande pas explicitement aux voyageurs de boycotter la Floride”, souligne de son côté The New York Times, elle enjoint tout de même aux touristes de prendre en compte le virage ultraconservateur opéré par son gouverneur républicain, Ron DeSantis, lequel pourrait officialiser sous peu sa candidature à la présidentielle de 2024.

Une chose est sûre, la direction de la NAACP ne mâche pas ses mots dans ce communiqué qui reprend, une par une, les différentes lois promulguées récemment par le gouverneur de Floride, comme celle visant à mettre un terme aux politiques de diversité et d’inclusion dans les universités et à interdire les cours sur les questions raciales et de genre.

L’organisation explique notamment en préambule que “sous la houlette de son gouverneur actuel, l’État de Floride s’est lancé dans une attaque en règle contre les Noirs américains, l’histoire africaine-américaine, l’exercice du droit de vote, les membres de la communauté LGBTQ+, les immigrants, les droits reproductifs des femmes et la liberté d’expression, tout en embrassant de façon simultanée une culture de la peur, du harcèlement et de l’intimidation”.

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