Une association tacle l'obsolescence programmée dans l'automobile

"Halte à l'obsolescence programmée" (HOP) s'interroge sur la fiabilité à long terme des batteries des véhicules électriques et sur leur réparabilité.

Réglementations durcies, montée en puissance du numérique et véhicules plus difficiles à réparer : après la téléphonie, une association française pointe du doigt le risque croissant d'obsolescence programmée dans l'automobile.

Batterie jetable

Dans un rapport, "Halte à l'obsolescence programmée" (HOP) appelle les pouvoirs publics à prendre des mesures pour enrayer cette tendance potentiellement coûteuse pour le consommateur et néfaste pour l'environnement, en instaurant notamment un "indice de réparabilité" des véhicules.

La première cause d'obsolescence des voitures provient paradoxalement d'une volonté de les rendre moins polluantes : certaines villes comme Paris ont interdit l'entrée des voitures les plus anciennes, poussant "de nombreux automobilistes à se séparer d'anciens véhicules thermiques encore fonctionnels (mais polluants)", ce qui "représente un risque d’exclusion de certaines populations", remarque HOP en introduction.

Mais alors que le modèle économique actuel de l'achat et de l'entretien des automobiles est bien "huilé", gage d'une "longue vie en bonne santé" pour de nombreux véhicules, l'irruption des voitures électriques risque de le mettre à mal, met en garde l'association, qui s'interroge sur la fiabilité à long terme des batteries et à leur réparabilité. Certaines s'avèrent être assemblées d'une telle façon qu'elles ne sont pas démontables : d'où le risque de "batteries jetables" de facto alors que celles-ci représentent "entre 30 et 40% de la valeur du véhicule".

Indice de réparabilité

Autre tendance qui inquiète HOP : la production de nouveaux modèles en usine au moyen de très grandes pièces moulées au lieu d'un assemblage de dizaines de tôles. Source d'économies et de légèreté pour les constructeurs, ces éléments peuvent se transformer en cauchemar d'assureur et d'assuré : "au moindre choc, il faudra remplacer une partie si importante de la voiture qu’il sera probablement plus rentable de la mettre à la casse en cas de choc", craint l'associa[...]

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