Assaut d'un aéroport au Daguestan: Moscou accuse Kiev d'avoir joué un "rôle-clé"

La diplomatie russe a accusé lundi 30 octobre l'Ukraine d'avoir joué "un rôle-clé" dans les émeutes anti-Israël qui ont éclaté la veille dans un aéroport de la république caucasienne russe du Daguestan, dont la population est en majorité musulmane.

Ces heurts ont été "le résultat d'une provocation planifiée et conduite de l'extérieur" dans laquelle Kiev a joué un rôle "clé et direct", a affirmé dans un communiqué la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova.

En réaction, l'Ukraine a rejeté les accusations de la Russie. "Les accusations du ministère russe des Affaires étrangères sur l'implication de l'Ukraine dans les évènements au Daguestan sont une tentative de rejeter la responsabilité" sur Kiev, a dénoncé le porte-parole de la diplomatie ukrainienne, Oleg Nikolenko.

"Le résultat d'une ingérence extérieure"

Un peu plus tôt, le Kremlin avait déjà affirmé que cet assaut est "en grande partie le résultat d'une ingérence extérieure".

"Les événements autour de l'aéroport Makhatchkala (capitale du Daguestan, NDLR) hier soir sont en grande partie le résultat d'une ingérence extérieure, y compris d'informations extérieures", avait déclaré le porte-parole de la présidence russe Dmitri Peskov à des journalistes.

Le dirigeant du Daguestan Sergueï Melikov avait aussi assuré de son côté, sans avancer de preuves, que ces troubles avaient été organisés depuis le territoire ukrainien, en plein conflit armé entre Kiev et Moscou.

Poutine tiendra une réunion lundi soir

Une foule d'hommes a envahi dimanche soir le tarmac et le terminal de l'aéroport, en pleines tensions à travers le monde depuis la campagne de représailles à Gaza d'Israël déclenchée après l'attaque surprise du Hamas le 7 octobre.

Le président Vladimir Poutine tiendra par ailleurs une réunion, notamment avec les ministres de la Défense et des Affaires étrangères, "pour discuter des tentatives occidentales d'utiliser les événements au Moyen-Orient pour diviser la société russe" lundi soir, a indiqué Dimitri Peskov.

Article original publié sur BFMTV.com