Asile : l'Europe enterre les quotas

Migrants à Ventimille, ville italienne située à la frontière avec la France, mercredi.

Le Conseil européen a entériné le principe d’une «relocalisation» de 40 000 demandeurs d’asile pour soulager l’Italie et la Grèce. Pas obligatoire, la portée en sera clairement limitée.

A trois heures du matin, ce vendredi, les chefs d’Etat et de gouvernement ne fanfaronnent pas. Ils convoquent encore de grands principes comme la «solidarité» et la «responsabilité», mais avec moins d’entrain et de conviction qu’ils le firent quelques heures plus tôt, à l’entame du Conseil européen consacré aux questions d’asile et d’immigration. Ils viennent de s’écharper pendant des heures, ils sont fatigués et certains sont déçus.

Formellement, les 28 sortent de cette longue discussion avec un engagement sous le bras : oui, les Etats européens acceptent l’idée de se répartir, sur deux ans, 40 000 demandeurs d’asile syriens et érythréens depuis la Grèce et l’Italie. De surcroît, ils partageront l’effort pour réinstaller en Europe 20 000 réfugiés depuis des camps situés autour de la Syrie. Les modalités permettant d’atteindre ces objectifs seront discutées ultérieurement tout au long du mois de juillet. Une répartition sur la base de promesses et de propositions chiffrées émanant des Etats sera certainement l’option privilégiée par ces derniers.

Cet engagement officiel sonne comme un désaveu pour la Commission européenne. Son plan initial – création de mécanisme de répartition obligatoire – a fait les frais de ce Conseil.

« L’Europe n’est pas à la hauteur »

La bataille a été âpre entre les tenants d’une répartition obligatoire des 40 000 demandeurs d’asile et ceux qui prônaient une approche basée sur le volontariat. C’est cette dernière option qui a été retenue.

Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne est sorti plutôt dépité de la réunion : «L’Europe n’est pas à la hauteur de ses ambitions lorsque nous mettons des heures à nous mettre d’accord sur le système à appliquer pour donner une perspective de vie à 60 000 personnes. Ce qui est un effort modeste .»

Matteo (...)

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