Asile : qui sont les bons et mauvais élèves de l'UE ?

Des migrants attendent de débarquer d'un bateau de sauvetage dans le port de Trapani (Italie), le 17 avril.

La Commission européenne a présenté mercredi son mécanisme de répartition solidaire des demandeurs d'asile syriens et érythréens arrivés en Italie et en Grèce. Objectif : soulager ces deux pays.

C’est un début timide, mais un début quand même. La Commission européenne a demandé mercredi à 23 pays membres de l’Union de prendre en charge sous deux ans 40 000 candidats à l’asile syriens et érythréens arrivés en Grèce et en Italie après le 15 avril 2015. Objectif : soulager ces deux pays, où débarque la majorité des migrants traversant la Méditerranée. L’Italie sera déchargée de 24 000 personnes, la Grèce de 16 000. «Nous voulons assurer un minimum de solidarité» au sein de l’UE, a souligné le commissaire à l’Immigration, Dimítris Avramópoulos.

Il ne s’agit pas de «quotas», terme qu’avait instrumentalisé Manuel Valls il y a dix jours. La Commission européenne parle de mécanisme de «relocalisation», de «répartition équitable», via un dispositif d’urgence prévu par le traité de Lisbonne dans son article 78.3. C’est la première fois qu’il est utilisé. Il n’est pas question d’imposer des réfugiés aux pays membres, mais plutôt de les contraindre à examiner un certain nombre de dossiers de demande d’asile. «Chaque Etat reste libre d’accorder ou non cette protection», a insisté Avramópoulos.

La répartition concernera des Syriens et Erythréens «ayant un clair besoin de protection internationale», rappelle toutefois la Commission. Elle semble donc bien espérer, en creux, que chaque pays donne une suite positive aux dossiers retenus. Il faut d’ailleurs signaler que le taux de protection actuel des demandeurs originaires de Syrie et d’Erythrée est assez élevé dans l’UE. En 2014, 66 260 Syriens ont été mis à l’abri et 14 170 Erythréens, soit les deux premières nationalités protégées.

Comment s’effectuera le «tri» des migrants en Italie et en Grèce ? Qui s’en chargera ? Autant de questions qui restent à trancher. En contrepartie de leurs efforts, la Commission propose de verser aux (...)

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