Un artiste affiche des photos de policiers dans la rue, Gérald Darmanin menace de saisir la justice

L'artiste italien Paolo Cirio a affiché des portraits de policiers dans les rues de Paris ainsi que sur son site Internet, pour dénoncer l'utilisation des logiciels de reconnaissance faciale.

Pour dénoncer l'utilisation de logiciels de reconnaissance faciale, un artiste militant et hackeur italien a affiché des portraits de policiers dans les rues de Paris. 4.000 portraits que Paolo Cirio a également relayés sur son site Internet.

"Les photos ont été prises lors des manifestations de ces dernières années en France et traitées avec un logiciel de reconnaissance faciale. Toutes les photos ont été prises dans l'espace public, soit trouvées sur Internet, soit obtenues auprès de la presse. L'identification des agents qui en résulte sera rendue publique une fois vérifiée", explique l'artiste militant, invitant les internautes à identifier les portraits.

Dénoncer "les abus de la reconnaissance faciale"

L'objectif de son projet Capture, selon Paolo Cirio, est de dénoncer "l'utilisation et les abus potentiels de la reconnaissance faciale et de l'intelligence artificielle". "L'absence de réglementation sur la protection de la vie privée de cette technologie se retourne finalement contre les mêmes autorités qui en recommandent l'utilisation", poursuit l'activiste, qui a notamment rendu indisponible le serveur web de l'OTAN en 2001, dans un texte accompagnant ses photos.

La publication de ces photos a soulevé la colère des policiers. Le syndicat des officiers et commissaires SCSI a dénoncé une "provocation scandaleuse et inacceptable". " La haine de la #Police atteint son paroxysme", déplore sur Twitter le syndicat de commissaires SICP.

Le ministre de l'Intérieur a apporté ce jeudi son soutien aux policiers. Dans un tweet, Gérald Darmanin appelle Paolo Cirio à retirer les photos des rues de Paris et de son site, le menaçant de poursuites judiciaires.

Au début du mois de septembre, le ministre de l'Intérieur a annoncé sa volonté d'interdire la diffusion de vidéos de policiers en action si leur visage n'est pas flouté. Certains y voient une atteinte à la liberté d'informer.

Article original publié sur BFMTV.com

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