Arrêts de travail : peut-on faire confiance aux salariés ?
« Vous êtes médecin généraliste, quelqu'un vient vous voir et vous dit : “j'ai eu des diarrhées et des vomissements”. Vous êtes dans l'incapacité formelle d'attester s'il a bien eu des diarrhées et des vomissements », explique Raphaël Dachicourt, président du syndicat de jeunes médecins ReAgjir.
Voilà qui donne un argument supplémentaire au tenant de l'arrêt de travail autodéclaré. Kézako ? La possibilité pour un employé de déclarer un arrêt de travail de courte durée, quelques jours seulement, sans consulter un médecin généraliste.
ReAGJIR recommande, depuis juillet 2023, cette évolution pour libérer du temps de consultation dans l'agenda des médecins. En effet, une partie considérable de leur journée de travail est confisquée par des « patients » qui ne cherchent pas à obtenir des soins, mais seulement un certificat, par nécessité administrative.
Nécessité qui, parfois, n'existe pas. « Alors que depuis 1976, il n'est plus nécessaire de fournir un certificat du médecin pour justifier une absence scolaire de moins de quatre jours, cela reste la motivation de trop nombreux patients », s'agace le président de ReAgjir.
À LIRE AUSSI La carte européenne d'assurance-maladie, la carte bleue de l'Europe sociale
S'inspirer de ce qui se fait à l'étranger ?
Dans le cas d'un arrêt de travail pour maladie, en revanche, la loi prévoit que c'est bien le médecin, lui seul, qui peut le décider. Mais est-ce bien rationnel ? « Il n'y a aucune raison de consulter a posteriori un mé [...] Lire la suite