Arménie : l'opposition ne lâche pas prise

En Arménie, le mouvement de contestation se poursuit, malgré la démission de Serge Sarkissian, l'ex-Président devenu Premier ministre, mais rapidement poussé dehors par la pression populaire. L'opposition, emmenée par Nicole Pachinian, réclame désormais la "capitulation" du parti au pouvoir, majoritaire au Parlement, et qui a donc de grandes chances de conserver les clés du gouvernement. C'est ce que veulent à tout prix empêcher les manifestants, qui ont bloqué le centre de la capitale Erevan, se heurtant aux forces de l'ordre. "S'il le faut, nous bloquerons toutes les rues d'Erevan, dit l'un d'eux. Il faut que tout le monde sache que nous ne sommes pas contre la police. Les policiers sont issus du peuple, ce sont aussi nos frères. Nous allons tout faire pour que le Parti républicain arménien ( HHK) quitte le Parlement." Le Parlement se penchera mardi prochain sur la nomination du nouveau Premier ministre. En attendant, la Russie tente de calmer les esprits dans l'ex-République soviétique, en appelant au dialogue. Des hauts responsables arméniens se sont rendus à Moscou pour des consultations.