Ardèche : une religieuse plaque au sol un militant écologiste mobilisé contre le chantier d’un centre religieux

Le chantier d’un complexe religieux à Saint-Pierre-de-Colombier, en Ardèche, est l’objet d’un combat de plusieurs années entre les opposants au projet et les religieux.

Une scène ahurissante. Religieuses et militants écologistes en sont venus aux mains, lundi 16 octobre, à Saint-Pierre-de-Colombier, en Ardèche sur le chantier d’un centre religieux catholique.

Les membres du collectif écologique Les Amis de la Bourges se sont rendus sur place, se faufilant entre les barrières de sécurité, pour empêcher la poursuite du chantier, mais les religieuses, également présentes pour défendre la place, ont fait une chaîne humaine pour protéger les pelleteuses. Des heurts ont éclaté entre les deux camps.

Sur les images prises par un journaliste de France 3 Régions, on peut voir une religieuse courir pour intercepter un militant et le faire tomber au sol dans la terre battue, alors que d’autres militants et religieux se font face.

« Je ne m’attendais pas à ça »

Dès huit heures du matin, militants écologistes et religieuses en sont venus aux mains, explique France 3 Régions qui précise que ces altercations violentes ont duré près d’une heure.

Sylvain Hérenguel, co-président de l’association pour l’avenir de la vallée de la Bourges, a exprimé sa surprise auprès du média. « Je ne m’attendais pas à ça. Je m’attendais à ce que les religieuses soient un peu raisonnables pour l’ordre public. Le problème, c’est que les religieux ont décidé de passer à la violence. Moi, j’ai été pris à partie trois fois par cinq personnes, qui m’ont arraché, qui ont voulu me mettre dehors. Là, ils ont décidé de protéger le chantier par leurs actes et leur corps » , a-t-il expliqué.

Une dizaine de membres des forces de l’ordre ont été déployés sur le chantier.

Une plante rare à protéger, une plainte déposée

Depuis 2018, ce projet fait polémique, les écologistes craignant pour l’impact d’une telle construction sur ce site en bordure de rivière, ainsi que le passage des pèlerins pour venir dans ce complexe. D’autant plus que, selon le collectif écologique Les Amis de la Bourges, qui est ici mobilisé, une plante rare a été repérée dans cette zone en mai dernier, explique France 3 Régions.

« Il y a du reseda de jacquin [la plante en question, ndlr] constaté par l’Office français de la biodiversité. Et ce n’est pas dans l’étude environnementale dont le Préfet s’est appuyé pour faire reprendre le chantier. Ils n’ont pas d’autorisation pour détruire des habitats d’espèces protégées » , dénonce le responsable des Amis de la Bourges, qui assure que les grillages installés pour protéger la flore ne suffisent pas selon lui à régler le problème.

« On veut défendre des terres agricoles qui pourraient servir aux générations futures. Il faut remettre les choses à plat et faire respecter le droit environnemental », conclut Sylvain Herenguel qui, avec son association, a déposé plainte mercredi 11 octobre.

Une réunion organisée par la préfète avec les différentes parties du projet est prévue ce jeudi 19 octobre.

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