Aquarium : nos poissons de compagnie accélèrent-ils le réchauffement climatique ?

Avoir un aquarium chez soi pourrait avoir une plus grande empreinte carbone que ce que l'on pensait. Acheminer les poissons tropicaux, laisser l'aquarium branché en permanence afin que l'eau soit filtrée... Tout cela pourrait produire l'équivalent en gaz à effet de serre d'un trajet de milliers de kilomètres en voiture, selon une nouvelle étude britannique publiée dans le Journal of Fish Biology.

Les chercheurs de l'Université de Cardiff, au Pays de Galles, se sont basés sur les données recueillies au Royaume-Uni, qui indiquent que qu'environ quatre millions de ménages possèdent au moins un poisson de compagnie. La fédération des aquariophiles en France estime quant à elle leur nombre à 2,6 millions dans l'Hexagone, soit environ 10% des ménages. Sur les millions d'aquariums britanniques, ils estiment qu'environ 70% contiennent des poissons tropicaux d'eau douce.

Or, un aquarium tropical moyen produirait, selon leurs calculs, de 85,3 à 635,2 kg de CO2 par an. Tout cela varie en fonction de sa taille, des équipements permettant le chauffage, l'éclairage et la filtration de l'eau et de l'énergie qu'ils consomment, du pays d'origine des animaux, par rapport au coût énergétique de leur transport et de leur stockage, car ces pays n'utilisent évidemment pas que de l'énergie décarbonée, mais aussi du pays dans lequel ils sont gardés comme animaux de compagnie.

Ainsi, avoir des poissons dans un aquarium pourrait représenter d'1,6% à 12,4% des émissions moyennes annuelles de CO2 des ménages (...)

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