Après le double crash, catastrophe sociale chez Malaysia Airlines

C’est un peu l’opération de la dernière chance pour la Malaysia Airlines. Au bord du gouffre après deux catastrophes aériennes, la compagnie - qui ne dispose plus que de quelques mois de trésorerie - s’apprête à tailler dans ses effectifs et à réduire ses opérations. Le but ? Renouer avec la rentabilité dans les trois ans. En contrepartie, le fonds d’investissement public Khazanah Nasional, propriétaire à 70% de son capital, va injecter 1,44 milliard d’euros.

D’où vient la crise ?

La disparition du vol MH370 en mars et le crash de l’avion abattu le 17 juillet au-dessus de l’Ukraine ont fait plonger la compagnie malaisienne qui affiche, pour avril-juin, une perte nette de 73 millions d’euros. Depuis cet été, les réservations ont chuté de 30%. En témoignent les photos d’avions voyageant presque à vide postées sur Twitter. Mais ces événements n’ont fait qu’accélérer le déclin d’une entreprise déjà en difficulté. Au cours des trois dernières années, elle a perdu près d’1 milliard d’euros, dont 280 millions en 2013. En cause ? La concurrence régionale liée à l’essor des compagnies à bas coûts et une gestion hasardeuse des ressources humaines, selon les experts.

Quel est le plan de la Malaysia Airlines ?

«Pour permettre à [la] compagnie aérienne nationale de ressusciter», le fonds d’investissement public Khazanah Nasional prévoit de supprimer un poste sur trois. Le nombre d’employés devrait passer de 20 000 à 14 000. Malaysia Airlines va aussi renoncer à plusieurs dessertes déficitaires et devenir une compagnie «principalement régionale». Un nouveau PDG va être nommé. Enfin, une cession partielle de parts du capital «à des acheteurs stratégiques du secteur privé» est aussi étudiée par le fonds public.

Peut-elle s’en sortir ?

Difficile à dire pour l’heure puisque, selon les experts, l’impact financier complet de la double tragédie aérienne ne se fera sentir qu’au second semestre. Pour Shukor Yusof, du cabinet de conseil aéronautique Endau Analytics, le redressement risque (...)

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