«Tolérance zéro» aux Etats-Unis : l’avenir des familles immigrées en péril

Une petite Hondurienne de 2 ans séparée de sa mère à la frontière américano-mexicaine, le 12 juin.

La politique de Trump a déjà eu des conséquences dévastatrices pour les sans-papiers arrêtés récemment, notamment pour les enfants, qui ne sont pas certains de retrouver leurs parents.

Face au tollé, Donald Trump a mis fin, mercredi, à la politique de séparation des familles de migrants instituée par son administration. Entre-temps, plus de 2 300 enfants en ont été victimes. Nul ne sait si tous retrouveront leurs parents.

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Que sait-on des enfants concernés ?

Entre le 5 mai et le 9 juin, 2 342 mineurs ont été séparés de leur famille après avoir franchi illégalement la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis. Soit en moyenne 65 par jour. Les autorités américaines n’ont donné aucun détail sur les âges ou les nationalités. On estime toutefois que l’immense majorité de ces mineurs viennent du Guatemala, du Honduras et du Salvador. Selon le ministre mexicain des Affaires étrangères, seuls 21 enfants mexicains ont été séparés de leurs parents.

Pourquoi ont-ils été séparés de leur famille ?

C’est la conséquence directe de la politique de «tolérance zéro» face à l’immigration clandestine mise en place en avril par l’administration Trump. En vertu de cette nouvelle politique, tout adulte arrêté après être entré illégalement sur le sol américain doit désormais être poursuivi pour un délit pénal. En attendant leur comparution devant un juge fédéral, qui décidera d’une éventuelle peine de prison, les accusés sont donc placés en détention. D’où la séparation avec leurs enfants qui, en vertu d’un accord judiciaire de 1997, ne peuvent pas être détenus pendant plus de vingt jours, même en compagnie de leurs parents. Le décret signé mercredi par Trump ordonne au ministre de la Justice de saisir les tribunaux pour modifier cet accord de 1997, surnommé le «Flores settlement». L'administration Trump souhaite que la limite de vingt jours soit supprimée, pour permettre la détention illimitée, «pendant toute la durée de la procédure (...)

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