Après le slim, le large reprend la main dans le cycle sans fin du jean
Il n’y a pas si longtemps, les pantalons à la mode étaient ajustés et souvent resserrés au niveau de la cheville, se souvient The New York Times. Mais aujourd’hui, le jean slim a perdu son hégémonie.
La roue des tendances a tourné, et les coupes des jeans sont devenues de plus en plus amples. Si bien que les pantalons considérés trop larges il y a quelques années sont aujourd’hui à la mode, observe le quotidien américain.
Le pantalon slim a régné sur les tendances pendant une décennie entière, rappelle le New York Times. Il était prôné par BTS comme les rappeurs drill de Chicago.
Mais un renversement s’est opéré vers 2020, pendant les années de pandémie. La coupe droite a fait son retour en force, et les modeux ont troqué leur slim contre un Levi’s 501 vintage.
Déchu, le jean slim est devenu le véritable “dad pants”, constate le quotidien américain. Il n’est désormais plus de bon goût d’en porter.
“Mois après mois”, les jeans se sont élargis. Aujourd’hui, les pantalons sont coupés de sorte qu’ils tombent telle “une soucoupe volante” au-dessus de la chaussure.
Bien que “déconcertante”, cette évolution était tout à fait prévisible, notamment en observant le style des personnalités, note le New York Times.
Autrefois grand adepte du slim, Tyler, the Creator a petit à petit adopté des coupes plus larges. En 2019, Harry Styles s’est essayé à un style plus gender fluid incluant des jeans à la coupe évasée.
Les enseignes ont pris le pli. En 2020, la marque J.Crew, “référence historique de bon goût vestimentaire”, selon le quotidien américain, a sorti des chinos larges à la coupe droite.
La portée symbolique des pantalons est à la fois abstraite, culturelle et d’ordre matérialiste. Par exemple, à différents moments de l’histoire, rappelle le New York Times, les pantalons larges et slims ont tour à tour été perçus comme féminins puis masculins.
La métaphore du cycle revient souvent pour tenter d’expliquer les tendances de manière cohérente.
La rotation de ce cycle s’est accélérée à l’ère des réseaux sociaux, observe le New York Times. À tel point que les tendances ne semblent pas arriver tour à tour, mais toutes en même temps.