Après sa sanction pour des propos jugés racistes, Grégoire de Fournas de retour à l'Assemblée

Moins d'un mois après avoir écopé de la sanction la plus sévère, Grégoire de Fournas fait son retour dans l'hémicycle ce jeudi, d'après des informations de France Inter confirmées par BFMTV.com. Le député RN avait dû faire face à 15 jours de suspension de séance et à l'amputation de la moitié de son indemnité parlementaire pendant 2 mois le 4 novembre dernier.

Le bureau de l'Assemblée nationale l'avait mis en cause pour "manifestation troublant l’ordre ou qui provoque une scène tumultueuse" le 4 novembre dernier, après avoir crié "qu'il retourne en Afrique !" durant une question du député LFI Carlos Martens Bilongo.

L'élu interpellait alors le gouvernement sur le sort du bateau de SOS Méditerranée avec 230 migrants à son bord qui se situait à ce moment-là aux larges des côtes italiennes.

"Pas du tout gêné qu'il revienne"

Face au tollé suscité par cette sortie, Grégoire de Fournas avait assuré que ses propos avaient été déformés, se disant "navré de l'incompréhension" suscitée par sa déclaration, qui s'adressait selon lui au bateau, et non pas au député insoumis.

Grégoire de Fournas, vigneron de métier, devrait prendre la parole dès jeudi matin, à l'occasion d'un texte déposé par la droite pour améliorer le calcul des pensions de retraite des agriculteurs. Sa prise de parole devrait donc rester éloignée de tout sujet polémique. L'heure est d'ailleurs à la banalisation de son retour au sein de son parti.

"Nous ne sommes pas du tout gênés qu'il revienne. Il a respecté la sanction qui est la sienne et il revient désormais faire son travail de député", explique ainsi la députée du Var Laure Lavalette, porte-parole du groupe à BFMTV.com.

Épinglé pour avoir fait la publicité de son vin

Ses propos avaient pourtant fait grincer des dents au Rassemblement national, en quête de notabilisation depuis des années, accélérée par 89 députés depuis les dernières législatives.

La sortie de Grégoire de Fournas était même arrivée au pire moment, quelques jours avant l'intronisation de Jordan Bardella à la tête du parti, qui incarne la nouvelle image du mouvement.

Le député s'était à nouveau fait épingler par l'Assemblée nationale et son déontologue après avoir fait la promotion de son vin sur son compte Twitter, deux semaines à peine après sa suspension.

Article original publié sur BFMTV.com